Indicateurs de variabilité génétique - races ovines allaitantes - Edition 2018
Une amélioration globale, quelques points de vigilance à la marge
La situation est meilleure aussi bien pour les indicateurs qui tracent la gestion de la variabilité génétique à court terme, comme la consanguinité à trois générations qui permet de repérer si des accouplements très consanguins (grand-parent/petits-enfants; oncle/nièce ; père/fille) sont opérés , que pour les indicateurs qui repèrent des problèmes éventuels dont l'impact se verra à plus long terme (repérage des "ancêtres majeurs", c'est à dire ceux par qui les généalogies ont tendance à passer plusieurs fois pour un même animal).
Par ailleurs même si les populations analysées ont plutôt diminué depuis la première édition des rapports VARUME, on note que les naissances enregistrées pour les toutes dernières classes d'âge (brebis nées en 2016 et 2017) sont plutôt à la hausse. Bref, tous les indicateurs semblent au vert ! Les programmes mis en place par certains Organismes de Sélection en amont du choix des centres de béliers (répartition des béliers dans différents groupes de reproduction) aussi bien qu'en aval (méthode des matrices d'apparentement ou roue des familles pour la race Solognote) portent leur fruit.
Quelques bémols sont à noter comme en race BMC, Lacaune Viande, Rouge de l'Ouest et Southdown où l'on note à la fois un accroissement de la consanguinité proche (donc plus d'accouplements entre proches apparentés), une diminution du nombre d'ancêtres efficaces (des goulets d'étranglement plus importants) et une diminution de la taille efficace (donc une pente de consanguinité récente assez forte). Pour les races Lacaune Viande et BMC, l'alerte reste modérée car ces deux races partaient avec une situation saine, en revanche il faudrait être plus vigilant pour les deux dernières et encore plus pour la Southdown dont les effectifs sont très faibles. L’exemple de la race Mérinos de Rambouillet montre que l’on peut toujours trouver des solutions de gestion, même dans les cas les plus extrêmes. Cette race n’est élevée plus que dans un troupeau, avec un effectif total de seulement 120 brebis. Or c’est la race dont le taux d’accroissement de consanguinité est le plus faible, tous ruminants confondus.
Race Lacaune