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Les exploitants du Réseau Équin face à la crise inflationniste : comment ont-ils réagi ?

Publié le par Sophie Boyer-Lafaurie (Institut de l'Elevage), Lila Benadda, Guillaume Mathieu (CA 19) (C.A. Corrèze (19)), Amélie Bouchant (C.A. Allier (03)), Chloé Vinot (Chambre d'Agriculture de Normandie), Flavie Leroux (CRA Rhône-Alpes), Anne-Laure Veysset (C.A. Charente (16)), Bernard Boussange (C.A. Corrèze (19)), Marthe Vivant (C.A. Loir et Cher (41)), Pascale Heydemann (IFCE)
Conseil en élevage Coûts de production Revenu des éleveurs Equin
Les exploitants font de nouveau face à une situation de crise avec l’inflation qui s’établit à +5,2% en moyenne sur 2022 pour atteindre +7,2% début 2023. Cette situation engendre une forte augmentation des prix à la consommation et notamment concernant le prix des matières premières et de l'énergie. Les exploitants équins ne sont pas épargnés par cette situation, ils témoignent et nous partagent leurs idées sur la mise en place de solutions pour y faire face.

9 exploitants sur 10 ont été impactés sur les charges de leur structure et notamment les postes liés aux achats de fourrages, de concentrés et sur l’énergie. Malgré tout, 2/3 des enquêtés vivent plutôt bien cette situation.

Ce sont leurs bons résultats économiques, la diversification de leurs activités, la qualité de leurs produits et la maitrise de leurs charges qui semblent leur permettre d’absorber ces hausses de charges. La situation est quand même difficile pour 1/3 d’entre eux, qui n’a pas pu compenser la hausse de charges par l’augmentation des produits et qui subit une baisse plus marquée du nombre de clients et du volume d’activité (54 % contre 21 % pour les bien vécu).

Face à cette situation inflationniste, 88 % des exploitants ont modifié leur fonctionnement avec des actions sur leurs charges et leurs produits. La limitation du gaspillage, la recherche de nouveaux fournisseurs, la valorisation du pâturage sont des pistes avancées par les exploitants pour réduire leurs charges. Côté produits, ils ont pour la plupart augmenté leurs tarifs et cherché à faire évoluer leur stratégie commerciale.

Finalement, 61 % des exploitants interrogés sont plutôt confiants en l’avenir et les ¾ pensent que la crise n’aura pas d’impact sur le plus long terme.