Inséminations sexées, quelle activité en 2020 ?
Chiffres clés
En 2020, 429 581 femelles ont été inséminées avec de la semence sexée, cette activité représente 11,6% des inséminations premières (IAP). On observe en 2020 une progression de +9% des inséminations réalisées avec de la semence sexée. C'est un rebond important qui intervient après 4 années de reculs consécutifs. (Figure 1)
Figure 1 : évolution de l’activité IA semence sexée - 2020
La semence sexée est utilisée de façon préférentielle pour inséminer les génisses laitières. En 2020, 32,6% des IAP sur génisses laitières sont réalisées avec de la semence sexée femelle. Cette usage se développe aussi sur vaches laitières aussi bien avec :
- de la semence sexée femelle, dans le but de procréer des femelles de renouvellement (+20 000 IAP sexées femelles sur vaches laitières)
- de la semence sexée mâle (+4 022 IAP sexées mâles sur vaches laitières).
Chez les races allaitantes, la pratiques est nettement moindre et en léger retrait sur l'année écoulée (-0,4%/2019). Durant l'année 2020, seules 3,4% des génisses et 2,0% des vaches sont inséminées en semence sexée.
La figure 2 ci-dessous, présente la part de l'activité réalisée en 2020 avec de la semence sexée pour les principales races qui disposent de cette technologie.
Figure 2 : Activité IA sexée par race de taureau en 2020
La figure 3 présente la proportion de doses diffusées en semence sexée par les principales races.
Figure 3 : Part de l'activité IA sexée par race de taureau
Ainsi pour les taureaux de race Jersiaise, une dose mise en place sur deux (49,4%) est une dose sexée femelle. Pour les taureaux des races Brune et Montbéliarde, c'est respectivement 26,5% et 25% de l’activité IA ; contre seulement 1,2% et 2,2% pour les taureaux des races allaitantes les plus représentées.
Activité IA sexée dans les territoires
La figure 4 présente le taux d'utilisation de la semence sexée par département sur génisses laitières en 2020. Les pratiques observées témoignent de l'importance de facteurs territoriaux, liées notamment aux produits, aux races et aux marchés locaux. C'est le cas notamment pour les départements où la race Montbéliarde est fortement représentée comme la Franche Comté, le Sud et l'Est du Massif Central.
Figure 4 : Part des génisses laitières inséminées en semence sexée - 2020 (les valeurs exprimées sont des pourcentages)
Rebond de l'activité insémination en semence sexée en 2020
Après avoir atteint un pic d'activité en 2015, l'utilisation de la semence sexée a enregistré sur les campagnes suivantes, un recul d'activité de l'ordre de 2 à 5% par an . En 2020, malgré le contexte sanitaire inédit qui a fortement ralenti l'économie du Pays, l'activité insémination en semence sexée connait en 2020, un rebond important de +9% (+9,5% des IAT, +8,7% des IAP).
En 2020, on a enregistré 38 500 IAP supplémentaires en semence sexée. Le tableau suivant présente sur quels types de supports (femelles et types raciaux) ces inséminations ont été réalisées.
Globalement, le changement de pratique observé cette année, en 2020, se traduit par :
- Un usage renforcé de la semence sexée femelle sur génisses laitières, en race pure et en croisement laitier (+12 761 IAP),
- Un usage en développement sur vaches laitières, principalement avec de la semence sexée femelle (+20 000 IAP), en race pure et en croisement laitier,
- Un usage en développement de la semence sexée mâle sur vaches de races laitières (+4 022 IAP)
La progression d'activité se constate uniquement pour les femelles de races laitières, les variations de taux d'utilisation de la semence sexée, observées sur les différents départements sont présentés dans la Figure 5, ci-dessous.
Figure 5 : Carte des variations d'activité en semence sexée entre 2019 et 2020
(semence mâle et femelle, tout type de femelle)
15 départements enregistrent un recul de l'activité semence sexée en 2020. Les écarts observés vont de -1% à -68% pour le département des Yvelines. Les départements du centre-Est, comme le Loiret, l'Aube, le nord de la Bourgogne, l'Allier et l'Indre font partis des zones qui connaissent un recul en 2020.
Tous les autres départements enregistrent un activité supplémentaire, on constate que les progressions les plus importantes se situent sur la partie Ouest du territoire national, en premier lieu dans les zones de fortes concentrations laitières, du Finistère, de Normandie, des Pays de la Loire, puis du centre et enfin du sud Nouvelle Aquitaine et Occitanie.
Le document accessible en téléchargement présente en détail l'analyse de l'activité inséminations en semence sexée, pour chaque race et type de femelle, les aspects fécondités et sex-ratio des naissances obtenues.