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Réflexion et construction du partenariat

Construire un partenariat équilibré et développer ses réseaux

Comment identifier et se connecter à d'autres réseaux (d'autres projets et leurs réseaux...) ?

Le projet (tous les participants et groupes de parties prenantes) doit s’inscrire au plus près des réseaux existants. Ces liens permettent d’enrichir le projet en étant stimulé, challengé par d’autres compétences, connaissances… Cela permet également de maximiser l'impact futur grâce à l'influence et la mobilisation des autres réseaux une fois que le projet commence à produire des résultats.

 

Comment s'y prendre

Il est utile que les individus et les organisations soient impliqués dans la phase de préparation du projet pour identifier les réseaux potentiels. Les contributeurs qui ont déjà travaillé ensemble se connaissent et comprennent leur mode de fonctionnement. Cela permet de gagner un temps précieux (tant pour la création du projet que pour l'établissement des relations) et facilite l'avancement du projet. Cependant, ces liens internes ne permettent pas, ou du moins n'encouragent pas, le renouvellement des méthodes de travail et des réseaux, et ne permettent pas non plus la diversification des problématiques issues du terrain. Le partage des connaissances est donc plus limité. Il faut donc trouver un équilibre entre la construction d'un projet où tous les partenaires se connaissent et un projet où aucun des partenaires ne se connaît ; tout en contrôlant la diversité et en couvrant les besoins en connaissances et en compétences du projet (voir "Comment former un consortium équilibré ?"). Pour gérer cette tâche, vous pouvez désigner une personne responsable de ce lien avec les autres réseaux. Elle pourra, tout au long du projet, assurer une « veille » (pour créer des liens avec de nouveaux réseaux), partager les informations, les résultats avec les autres réseaux. Pour impliquer les réseaux dans le projet, c’est encore mieux de prévoir au début du projet une rencontre entre ces réseaux (ou leur représentant) et les acteurs du projet pour définir les objectifs du lien, du rôle des acteurs, des « règles » (rythme de rencontre, types d’information partagée…). Cela donnera encore plus d’importance aux réseaux et ne sera que bénéfique pour la diffusion des résultats.

A garder en tête :

  • Anticiper le temps nécessaire à cet investissement essentiel pour le projet mais gourmand en temps.
  • Solliciter les acteurs présents lors de cette phase de préparation du projet afin que chacun identifie les réseaux potentiels.
  • Ne pas rester uniquement dans ses réseaux habituels si vous avez besoin de nouvelles compétences et d’un œil neuf sur la thématique. Rechercher des partenaires avec lesquels vous n'avez pas l'habitude de travailler.
  • Proposer aux partenaires externes et aux acteurs internes de signer les règles de confidentialité du projet pour clarifier, ceux qui ne la signent pas peuvent néanmoins être informés du projet.

 

Comment former un consortium équilibré (en termes de localisation, de compétences, d'expérience, etc.) / Comment impliquer les acteurs pertinents ?

Cette question porte sur la création du consortium. La première étape consiste à identifier les acteurs pertinents et à établir les (premiers) contacts. La diversité au sein d’un projet est une richesse et a plusieurs fois été citée comme facteur de succès au sein des projets multi-acteurs. Cette diversité peut être géographique (langues différentes, contextes culturels), de fonctions (chercheurs, conseillers, agriculteurs…), d’expériences (à la participation à des projets de recherche, sur une thématique technique…), d’interconnaissance (certains ont déjà travaillé ensemble, d’autre pas). Chacun apportera ses connaissances, ses compétences, sa vision, son expérience dans son contexte. La diversité (en particulier géographique) peut entraver le bon déroulement du projet et, par conséquent, l'innovation. En effet, plus la diversité est grande, plus il faudra du temps et des efforts pour traduire et établir un langage commun.

 

Comment s'y prendre

Il faut veiller à trouver l'équilibre entre trop et trop peu de diversité. Une petite équipe de base est souvent plus efficace que de grands groupes de travail. Ce ne sont pas les compétences qui "travaillent", mais les individus. De plus, les personnes collaboreront entre elles d'une part et avec le coordinateur d'autre part. Les "soft skills" des individus sont essentiels. "La personnalité est vraiment la clé" (Inno4Wood). Il est important de disposer de compétences complémentaires efficaces dans les domaines scientifiques et techniques, mais aussi dans les types d'activités (recherche, traduction, expérimentation, etc.). La personne derrière les compétences est essentielle.

A garder en tête :

  • Connaitre (et si possible) choisir les personnes, leur savoir-être, en plus de leurs compétences techniques. Un projet, c’est une équipe qui se constitue.
  • Face au défi des différences linguistiques :
    • désigner quelqu’un en charge de cette traduction,
    • être conscient que c’est un obstacle,
    • être patient .
  • Demander de l’aide extérieur s’il manque des compétences ou connaissances, sans que cette personne soit un acteur à part entière du projet.
  • Créer une cohésion entre des personnes d’origines différentes. Tant que l’équipe n’a pas atteint un niveau de cohésion important, elle n’est en fait qu’un rassemblement d’individus regroupé n’ayant que peu de chose à partager.
  • Rassembler des acteurs aux compétences complémentaires. Si certaines compétences sont indispensables et rares (portées par un seul acteur), prévoir si possible un plan de secours, un autre acteur pouvant pallier l’absence/le désistement du premier acteur.

    Exemple d'outil


    Identifier et partager les bénéfices pour les différents partenaires impliqués

    Comment s'assurer que le projet est pertinent pour toutes les personnes impliquées ?

    La constitution du groupe d’acteur pour le projet ne se fait pas que selon leurs compétences et connaissances. Cela ne suffit pas à assurer leur motivation et donc l’implication. En effet, et avant le lancement du projet, il est important de vérifier que chaque acteur chaque acteur va tirer des bénéfices de sa participation au projet (développement des connaissances, production de nouvelles connaissances ou compétences…). C’est important pour l’acteur lui-même afin qu’il reste motiver tout au long du projet mais également pour le bon déroulement et la réussite du projet. Si les acteurs ne trouvent pas leur intérêt dans le projet, la motivation risque de baisser et les acteurs de se désengager du projet. Cela impactera l’ensemble du projet : les acteurs et le travail à réaliser.

     

    Comment s'y prendre

    Demander à chaque partenaire ce dont il a besoin, quelles sont ses contraintes et ce qu'il veut réaliser apportera de la clarté. Vous pouvez les rencontrer avant le début du projet pour en discuter. Créer un lien et une relation de confiance sont les principales étapes. Impliquer les partenaires dans la définition de la nouvelle idée et la conception du projet de co-innovation permet de créer cette confiance.

    A garder en tête :

    • Faire des points réguliers à ce sujet avec chaque acteur.
    • Utiliser l’accord commun pour attirer du monde.

    Se comprendre les uns les autres

    Comment créer une base commune partagée par les partenaires ?

    Dans un groupe composé d’acteurs diversifiés, aux contextes culturels et habitudes de travail différents et aux objectifs variés, il est essentiel de démarrer le projet sur une base commune et saine. C’est-à-dire que chacun ait saisie les attentes et problématiques des autres ; que chacun soit décidé à travailler ensemble malgré les divergences inévitables.

     

    Comment s'y prendre

    Il ne suffit pas de vérifier que chacun ait compris ce qu’il avait à faire mais plutôt, de créer une base commune en partageant ensemble autour des problématiques, objectifs de chacun. L’interconnaissance ainsi développé permettra d’éviter certaines tensions.

    A garder en tête :

    • Attention à ne pas laisser certains acteurs de côté parce qu’ils n’auraient pas la légitimité de s’exprimer. Tout le monde doit pouvoir s’exprimer afin de trouver un terrain d’entente.

    Exemple d'outil