Rapport VARUME 2024 des races bovines laitières
IDELE réalise une mise à jour annuelle des indicateurs de variabilité génétique construit à partir des données de généalogies pour un certain nombre de races. L'avantage des généalogies est qu'elles permettent une évaluation de la situation pour l'ensemble de la population, alors que les génotypages restent ciblés à un sous ensemble animaux - surtout en races allaitantes. Ils sont par ailleurs quasiment inexistants pour les races à petits effectifs.
Cela permet de suivre l’évolution des principaux critères de mesures de la variabilité génétique pour la population analysée (femelles nées lors des 4 dernières années, et leur père, mâles d’insémination) : éléments de suivi démographique des populations (croissance, pyramide des âges… ), intervalle de générations, qualité des généalogies des populations analysées (nombre moyen de générations remontées, évolutions du pourcentage d’ancêtres connus par génération et sexe… ), critères issus de la probabilité d’origine des gènes (nombre de fondateurs, ancêtres efficaces, nombre d’ancêtre expliquant 50% des gènes…), critères issus de la probabilité d’identité des gènes (consanguinité moyenne, parenté, taille efficace …)
Quelques chiffres :
Le bilan complet des races bovines laitières est disponible en bas de la page, sous forme de document pdf téléchargeable.
Le nombre de générations connues permet de mesurer la qualité de l’information généalogique disponible. Plus l’indicateur est haut, plus la consanguinité calculée peut être considéré comme fiable. Pour être publiés, les rapports doivent dépasser le seuil de 2.5 générations connus. Régulièrement, ce nombre augmente d’année en année, car on remonte des générations en plus.
Dans les races analysées en bovin lait, cet indicateur est élevé, et varie de 6,7 (chez la Jersey) et 12.1 (chez la Normande). Les races Montbéliarde, Normande, Pie Rouge et Prim’Holstein dépassent les 10 générations connues en moyenne. La consanguinité moyenne des femelles sur 10 ans varie entre 1.9% et 5.6% selon les races. Depuis 2023, on a ajouté la consanguinité de la population analysée (4 dernières cohortes de naissance des femelles) qui varie de 2,1 (pour la Simmental Française) à 6,7 (pour l’Abondance). La consanguinité sur 3 générations ou consanguinité proche, qui est la plus problématique, reste très faible, comprise entre 0.07% (en Prim’Holstein) et 0.36% (Jersiaise), ce qui est la preuve que les éleveurs suivent les propositions d’accouplements raisonnés.
Le nombre d’ancêtres efficaces varie de 13 (en Abondance) à 44 (en Jersey). Globalement les races internationales, exceptée la Prim’Holstein, ont un nombre d’ancêtres efficaces supérieurs aux autres, probablement du fait des flux de gènes avec l’étranger.
Le nombre d’ancêtres contribuant à expliquer plus de 50% de la variabilité génétique des femelles d’aujourd’hui est faible : 4 en Abondance, 11 en Brune, 15 en Jersey, 6 en Montbéliarde, 8 en Normande, 13 en Pie Rouge, 6 en Prim’Holstein, 18 en Simmental Française, 5 en Tarentaise. Ce chiffre a baissé par rapport au bilan 2023 pour les races Abondance (5) et Prim’Holstein (7).