Les emplois liés à l'élevage français
Résultats d'une étude du GIS ELEVAGES DEMAIN
Les filières d’élevage françaises ont, dans les dernières années, subi des crises aux causes diverses. Ces crises se sont manifestées par la fermeture d’outils industriels, la diminution du nombre d’éleveurs, la dévitalisation de certaines zones rurales. Ces évolutions ont des conséquences en termes d’emplois qui étaient jusqu'à aujourd'hui difficiles à estimer. En effet, la contribution de l’activité agricole à l’emploi ne se limite pas à la population active agricole : les emplois liés à l’élevage présents dans les autres secteurs de l’économie (comme par exemple l'alimentation, la sélection animale, la santé animale, les fournisseurs de matériel, les industries agroalimentaires, le commerce et la distribution ou encore l'administration et l'enseignement) doivent eux aussi être pris en compte. L’évaluation de leur volume est cependant délicate, car tous ces emplois indirects ne dépendent pas de manière égale de l’élevage français.

882 000 personnes ont un emploi dépendant de l’élevage français
L’étude menée par le GIS Elevages Demain a permis d’identifier l’ensemble des emplois situés sur le territoire français qui dépendent de la présence des élevages sur le territoire. Ces emplois représentent un total de 703 000 équivalents temps plein (ETP), soit environ 882 000 personnes. En ajoutant l’intérim, on atteint 724 000 ETP liés à l’élevage, soit 3,2% de l’emploi total en France.
Parmi ceux-ci, 312 000 ETP sont situés sur les exploitations agricoles, et correspondent à la main-d’œuvre dédiée aux ateliers d’élevage (toutes productions confondues, hors équins).
Les 391 000 ETP restants sont des emplois indirects, situés dans les autres secteurs de l’économie : fournisseurs des élevages (20% des emplois), industries aval (60%), distribution (15%) et services publics ou parapublics (5%). Ces différents acteurs, au nombre de 140, ont été jugés dépendants de la présence des élevages sur le territoire français. L’évaluation de ce degré de dépendance a été réalisée sur la base d’une méthode développée par le GIS Elevages Demain, permettant d’estimer pour chaque acteur la probabilité qu’un changement de l’activité des élevages français ait des conséquences sur leur propre niveau d’activité ou leur existence. Ainsi, plusieurs niveaux de dépendance ont été distingués : 178 000 ETP sont fortement dépendants, 166 000 moyennement dépendants, et 47 000 faiblement dépendants de l’élevage français.
Des situations très diversifiées selon le type d’élevage
Tous ces emplois ont été répartis entre les différents types d’élevage : lait (bovin, ovin, caprins), viande (bovin, veaux de boucherie, ovin, porc, volaille-lapin) et œufs.
Les structures de division du travail se révèlent ainsi très variables d’un type d’élevage à un autre. Par exemple, l’emploi sur les élevages est très prédominant pour la plupart des ruminants. À l’inverse, pour les granivores, ce sont les emplois indirects qui sont plus nombreux, reflet de filières où la division du travail est plus accentuée, et où les produits sont plus fréquemment transformés dans l’industrie.
Le GIS organise une journée de séminaire sur l'emploi le 29 septembre prochain. L’inscription est gratuite mais obligatoire, sur le site de l'INRA
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