Reine Mathilde Publications 

Optimiser la destruction d’une prairie temporaire à l’échelle de la rotation

Publié le par Delphine Neumeister (Institut de l'Elevage), Simon Godard (Bio en Normandie), Pierre-Alain Magniant (CRAN), Elodie Martin-Abad (Réseau des Civam Normands), Alexis Villeneuve (Littoral Normand)
Deux successions culturales vont être testées sur la période 2022-2024 afin de comparer l’effet du mode de destruction d’une prairie temporaire à l’échelle de la rotation. Ce document rend compte de la première année d'essais, réalisés sur l'EARL des Champs de Bray en Haute Normandie dans le cadre du Programme Reine Mathilde.

Dans des fermes d’élevage en agriculture biologique, l’implantation de prairies temporaires, en plus de leurs qualités fourragères, assure la limitation des bioagresseurs (adventices, ravageurs et maladies) et améliore la fertilité des sols pour les cultures suivantes.

Afin de profiter de ce potentiel de fertilité, une culture de printemps exigeante en azote, type maïs, est classiquement implantée derrière une prairie temporaire. La destruction de la prairie en sortie d’hiver n’est pas toujours aisée en fonction des conditions météo et nécessite, la plupart du temps, le recours au labour. Cela déstructure la vie du sol et active rapidement la minéralisation de l’azote avec la remontée des températures. En cas de forte pluie d’orage, cet azote risque d’être perdu par lixiviation, d’autant plus que les jeunes cultures de printemps au faible système racinaire, n’ont pas encore consommé l’ensemble de l’azote disponible.

Afin de palier à ces problèmes, nous essayerons de détruire la prairie temporaire en conditions sèches estivales sans labour.