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Maîtrise des STEC dans les élevages bovins laitiers

Projet STECAMONT

Publié le par Sabrina Raynaud (Institut de l'Elevage), Bruno Denis, Cécile Laithier (Institut de l'Elevage), Philippe Roussel (Institut de l'Elevage), Valérie Michel (ACTALIA), Delphine Sergentet (Vetagro sup Lyon), Sarah Ganet (Vetagro sup Lyon), Frédéric AUVRAY (Envt and INRAE UR1303 - IRSD), Estelle Boulu (FNEC), Karine Le Barillec (CNIEL)
Projet STECAMONT Maîtrise des STEC dans les élevages bovins : où en est-on ? Acquisition de connaissances et test de l’efficacité de mesures de maîtrise dans les élevages où le lait est contaminé

Depuis la fin des années 1990, les entreprises laitières sont confrontées à des pathogènes encore difficiles à maîtriser, en particulier les Escherichia coli productrices de shigatoxines ou STEC. D’origine fécale, excrétées dans les déjections des animaux porteurs sains, elles peuvent se trouver accidentellement dans le lait et donc potentiellement dans les produits laitiers non pasteurisés. Certains STEC sont hautement pathogènes (dit STECHP) et peuvent causer des infections qui constituent un problème majeur en santé publique. Les STECHP peuvent être à l’origine de problèmes rénaux, notamment des Syndromes Hémolytiques et Urémiques (SHU) qui sous certaines conditions, entraînent des complications à vie voire la mort chez les personnes fragilisées (en particulier les jeunes enfants). Aujourd’hui, la maîtrise des STEC à la ferme se heurte au manque de connaissances concernant leur écologie au sein des élevages laitiers. Le projet STECAMONT, cofinancé par le CNIEL, FranceAgriMer, l’ANICAP et la Confédération de Roquefort, avait pour objectif de combler ces lacunes et aussi de tester et d’évaluer l’efficacité de mesures de maîtrise à la ferme pour stopper la contamination du lait.

 

Ce document recense les avancées sur les connaissances sur les STEC que le projet Stecamont aura permis. Ainsi, pour les bovins, voici ce qu'l faut retenir du projet :

  • La confirmation de l’origine fécale de la contamination du lait.
  • La confirmation que l’excrétion mammaire est très rare, si elle existe.
  • La confirmation de l’intermittence de la contamination du lait aussi bien d’un jour à l’autre que sur l’année (avec une recrudescence en fin de printemps/début d’été).

En termes de prélèvements et d’analyses :

  • Cibler l’intervention en ferme en cas de contamination du lait,
  • Les filtres à lait du lactoduc de la machine à traire détectent plus souvent les STEC que le lait lui-même,
  • En élevage bovin : difficulté à isoler des souches STEC dans l’environnement et chez les animaux,
  • Contamination du lait souvent ponctuelle, qui ne réapparaît pas.

 

En termes de méthodes d’intervention :

  • L’intérêt de la préparation des trayons avant la traite,
  • Premiers constats empiriques sur l’utilisation d’un mélange levure-fractions de levures-argiles intéressant dans certains cas.

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