L'UMT "Sélection génétique pour la Transition Agroécologique des petits Ruminants"
L'Unité Mixte Technologique Sélection génétique pour la Transition Agroécologique des petits Ruminants (UMT STAR), située à Toulouse, a été labellisée pour une durée de 5 ans : du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027.
Face au changement climatique et dans un contexte social et sociétal en évolution, la sélection génétique des petits ruminants peut contribuer à deux niveaux :
- en produisant des animaux mieux adaptés à leur milieu,
- en atténuant leur impact sur l'environnement .
Pour répondre a ce double enjeu, l'UMT est structurée en 3 axes, soutenus par une action transversale :
Les petits ruminants acteurs de la transition agroécologique
Cette action transversale a un but prospectif ; elle permettra de définir les orientations du programme de travail de l'UMT. L'objectif est de réfléchir à ce que sera l'élevage de petits ruminants dans les années à venir, en élaborant différents scénarios. Un réseau d'échanges sera mis en place, en s'appuyant sur d'autres UMT, des RMT et des compétences hors UMT dans des domaines variés (systèmes d'élevage, reproduction, alimentation, économie, sciences humaines, outils numériques, ...).
Un animal multiperformant
L'objectif est de rechercher un animal capable de faire face au changement climatique et de contribuer à la transition agroécologique. L'enjeu est double : la sélection génétique va chercher à améliorer :
- la résilience de l'animal pour qu'il soit bien adapté à son environnement (thermotolérance, résistance aux maladies, meilleure longévité, amélioration de la reproduction, ...)
- l'efficience de l'animal pour qu'il soit plus économe (efficacité alimentaire, valorisation des ressources locales, ...)
Une sélection des populations adaptée
Afin d'adapter la sélection génétique à l'impact environnemental et à l'évolution des demandes sociales, le programme de l'UMT portera sur les aspects suivants :
- la définition de nouveaux objectifs de sélection, afin d'intégrer des caractères de résistance et de résilience dans les schémas de sélection,
- l'étude de l'impact de l'environnement sur l'animal pour une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents (interaction génotype-environnement, compromis entre fonctions),
- la définition de nouvelles stratégies de prise en compte des leviers génétiques dans les populations.
L'appui d'outils et de méthodes
L'objectif est de mutualiser et développer de nouveaux outils et méthodes, au service des deux premiers axes, en particulier :
- de nouveaux outils pour le phénotypage de l'animal (autopesées, utilisation de la 3D pour déterminer la Note d'Etat Corporel ou le volume de la mamelle des chèvres, compteurs à lait, capteurs de température ou d'émission de gaz à effet de serre, ...)
- le perfectionnement des évaluations (études de fiabilité des évaluations, actualisation des paramètres génétiques, amélioration des modèles d'évaluation, prise en compte de mutations causales) et la valorisation des produits des évaluations (effets élevage),
- l'évolution des outils génomiques (mise à jour des puces à SNP, développement de l'assignation de parenté, études épigénétiques, construction d'un observatoire des anomalies génétiques).