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Images actualisées des installations et des pratiques de traite chez la chèvre

Présentation aux Journées Techniques Caprines 2015

Publié le par Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Jean-Louis Poulet (Institut de l'Elevage)
Des constats actualisés des installations et des pratiques de traite caprines ont été présentés à l’occasion des Journées Techniques Caprines 2015

Deux études ont été conduites dans le cadre de projets tutorés AgroCampus Ouest. Il s’agissait de dresser un état des lieux actualisé des installations de traite caprines et des pratiques de traite en élevages caprins

  

Un matériel de traite hétérogène et pas toujours adapté

 

Basé sur 1 674 diagnostics Opti’Traite® obtenus en 2012, l’état des lieux des installations de traite permet de dresser le portrait d’une installation « type » bien que des différences apparaissent entre bassins de production :

  • Une installation de 13 ans en traite par l’arrière (71%),
  • 14 postes à raison d’un peu plus de 2 chèvres par poste,
  • Un lactoduc en ligne basse (78 %) et bouclé (59%),
  • Des faisceaux non conventionnels pourvus de valves automatiques (84%).

 

Certains paramètres de traite sont limitants (réserve réelle, rapport débit du lactoduc/débit de traite) pour permettre une évolution de l’installation, ou prendre en compte le vieillissement des équipements. Les réglages tiennent insuffisamment compte du système de traite (dont position du lactoduc) et sont parfois extrapolés d’autres espèces (bovine ou ovine).

Seules 25 % des installations n’ont présenté aucun défaut : faisceaux-trayeurs et lactoducs sont les plus souvent en cause.

  

Des pratiques de traite en évolution

 

L’enquête conduite auprès de 88 éleveurs a mis en évidence une évolution sensible des pratiques :

  • développement de la monotraite (32 % des cas), particulièrement en fin de lactation,
  • mise en place fréquente d’un ordre de traite (57,4 %) se traduisant le plus souvent par le passage des primipares en premier,
  • préparation de la mamelle par un nettoyage à sec ou par prétrempage dans 9 % des élevages enquêtés,
  • désinfection des trayons après la traite dans 18,2 % des élevages.

 

En termes de techniques de traite (pose, dépose, re-branchements éventuels) et d’entretien de la machine à traire, le trayeur a un rôle majeur à jouer. L’enquête montre cependant que fonctionnements et réglages des matériels de traite sont souvent peu connus.

  

Les trayeurs : éléments fondateurs d’une traite de qualité

 

Les trayeurs s’appuient sur l’Opti’Traite® et les compétences de leurs conseillers pour garantir une traite de qualité. Pourtant, leur place est tout à fait centrale dans l’optimisation de l’utilisation du matériel de traite.

De l’adaptation de ses pratiques au type de matériel, à l’entretien quotidien de la machine, l’éleveur a un rôle décisif…