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Dynamique d’infection et gestion de la coccidiose chez la chevrette

Intervention réalisée par Carine Paraud (Anses Niort) dans le cadre du Webinaire de l'UMT PSR et de l'OMCAP du 10 octobre 2023

Publié le
Maladie parasitaire intestinale fréquente chez les chevrettes, la coccidiose reste de gestion complexe en raison notamment de la faible disponibilité en médicaments autorisés et du risque de développement de résistance chez les coccidies. Une meilleure compréhension de la dynamique de l'infection devrait permettre de proposer des mesures de prévention adaptées

La gestion de la coccidiose chez la chevrette reste encore à ce jour un défi pour les éleveurs et les vétérinaires en raison d’un diagnostic difficile, de la faible disponibilité en médicaments vétérinaires autorisés et des restrictions sur leur usage préventif imposées par le nouveau règlement européen du médicament vétérinaire.

Des suivis de la dynamique d’excrétion et des pratiques de gestion ont été réalisés en élevage. Ces suivis ont montré une grande variabilité inter-individuelle de niveau d’excrétion mais aussi d’espèces excrétées.

Dans certaines conditions, qui n’ont pas été clairement identifiées, la coccidiose ne s’exprime que peu ou pas sur le plan clinique et cela malgré l’absence de traitements préventifs. Dans ces troupeaux, la croissance des chevrettes et la faible excrétion d’oocystes valident le choix de ne pas réaliser de traitement.

A l’inverse, certains élevages sont soumis à des problèmes récurrents de coccidiose, sans que des facteurs de risque évidents soient identifiés. La cohérence observée entre les profils d’excrétion et la clinique justifie la nécessité d’un suivi coproscopique rapproché aux périodes à risque et l’intérêt de l’identification des espèces. Les médicaments utilisés permettent toujours une réduction significative de l’excrétion d’oocystes, mais ils peuvent dans certains cas être administrés trop tardivement pour prévenir l’apparition de formes cliniques de la maladie, et parfois peuvent devoir être renouvelés à plusieurs reprises.

Des travaux complémentaires sont nécessaires pour améliorer la gestion de la coccidiose :

  • amélioration des méthodes de diagnostic (prélèvements environnementaux et identification des espèces),
  • définition du moment optimal pour la réalisation du traitement,
  • caractérisation de la pathogénicité des espèces chez la chevrette,
  • travaux sur les facteurs individuels favorisant l’infection et l’expression clinique (carences, génétique).

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