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Retour sur les indicateurs de santé et de bien-être collectés dans le cadre du programme SMARTER : état des lieux et perspectives d’utilisation

Présentation réalisée par Isabelle Palhière (INRAE, UMR GenPhySE, UMT STAR) dans le cadre du Webinaire coanimé par l'UMT PSR et l'OMACAP

Publié le par Isabelle Palhière (INRAE - GenPhySE), Rachel Rupp (INRAE - GenPhySE), Marjorie Chassier (Institut de l'Elevage), Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Marianne Berthelot (ANSES), Apolline Bailly-Sallins (Capgènes), Antoine Gourdon (Capgènes)
Différents indicateurs de bonne santé ont fait l'objet d'observations en élevages caprins dans le cadre du projet H2020 SMARTER. La mesure de l'héritabilité de certains de ces indicateurs semble prometteuse en vue d'une future utilisation en sélection. Isabelle Palhière (INRAE, UMR GenPhySE, UMT STAR) fait le point sur les résultats obtenus

Est-il possible d’évaluer la « bonne santé » des chèvres en élevage ?

Dans le cadre du projet européen SMARTER (https://www.smarterproject.eu/), nous nous sommes intéressés à la santé et au bien-être des chèvres. L’objectif était :

  • d’évaluer la faisabilité d’un phénotypage individuel « simple et rapide » de la santé et du bien-être en élevages caprins ;
  • de réaliser un état des lieux dans une diversité de systèmes d’élevage ;
  • d’estimer si la génétique influence la variabilité observée.

Pour cela, 13 critères de « bonne santé » des chèvres ont été définis puis mesurés sur 2000 chèvres primipares de races Alpine et Saanen, issues de 14 élevages.

Une diversité de situations selon les critères et les élevages

Globalement, on peut classer les critères en 2 groupes selon leur fréquence d’observation dans l’ensemble des élevages :

  • ceux qui sont peu fréquents (fréquence ≤ 5%, N=8), comme, par exemple, écoulements oculaire ou nasal, boiterie, présence d’arthrite ;
  • ceux qui sont plus fréquents (fréquence comprise entre 10 et 25%, N=5), comme, par exemple, la présence de sacs mammaires ou d’abcès.

La situation par élevage montre une grande diversité aussi bien en nombre de critères observés par élevage (5 à 12) qu’en fréquence de chacun des critères intra-élevage (0% à 81%).

La génétique, un potentiel levier pour améliorer les critères de « bonne santé » des chèvres ?

A l’échelle de l’animal, le nombre de critères observés varie de 0 à 5, avec 35% des chèvres n’ayant aucun critère observé.

L’estimation de l’héritabilité, c’est-à-dire la part de la variabilité entre animaux qui est d’origine génétique, a été réalisée pour 5 critères à ce jour. Celle-ci varie de 2% (déséquilibre mammaire) à 26% (sac mammaire), ce qui est prometteur pour une future utilisation en sélection, en complément des pratiques sanitaires.

Retrouvez la présentation en vidéo :