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Efficacité alimentaire et microbiote ruminal chez les ovins

Présentation réalisée par A. Meynadier (ENVT, UMR GEnPhySE) dans le cadre du Webinaire de l'UMT PSR du 15 Décembre 2020

Publié le par Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage)
Le microbiote ruminal joue un rôle central dans la nutrition des ruminants. Des travaux sont en cours pour objectiver et caractériser le lien entre ce microbiote et l'efficacité alimentaire

Chez les ruminants, le microbiote ruminal joue un rôle central dans la nutrition de son hôte herbivore. Son efficacité à digérer les aliments d’origine végétale repose en grande partie sur son microbiote ruminal et à la capacité de celui-ci à transformer les aliments en énergie, protéines et vitamines directement utilisables par son hôte pour couvrir ses besoins. Aussi n’est-il pas surprenant d’avoir un lien fort entre le microbiote ruminal et l’efficacité alimentaire chez les ruminants d’élevage.

 

Microbiote ruminal et efficience alimentaire : des liens difficiles à caractériser

  

Néanmoins ces liens semblent difficiles à caractériser même si quelques points communs sont observés entre les études : les bactéries appartenant aux familles Lachnospraceae et Prevotellaceae sont régulièrement impliquées, les animaux efficaces présentent 1 à 2 familles et/ou genres bactériens augmentés contrairement aux animaux inefficaces qui présentent plus de diversité.

Ces premières études réalisées chez les bovins et les ovins ont été faites sur peu d’animaux et en sélectionnant les animaux extrêmes dans un même troupeau sur leur consommation moyenne journalière résiduelle (CMJR).

  

Premières observations sur des lignées divergentes sur leur consommation moyenne résiduelle 

 

Notre projet se propose de vérifier ces éléments sur un plus grand nombre d’animaux, sélectionnés génétiquement sur la CMJR.

Nos premiers résultats confirment les données de la littérature : diminution des Lachnospiraceae et des Prevotella 7 et augmentation des Coprococcus et Prevotella 1 chez les agneaux efficaces. Les précurseurs métaboliques produits et les capacités de digestion des parois végétales de ces bactéries pourraient expliquer ces différences.

Des travaux sont en cours pour permettre de vérifier ces hypothèses et de mieux caractériser les animaux les plus efficients, notamment par des enregistrements plus fins au niveau métabolique (rumen et hôte).

 

Retrouvez ci-dessous la présentation en vidéo :

 

          

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