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Agir sur les mécanismes de transmission : la transmission passive

Publié le par Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage)
Des règles d'hygiène simples peuvent être appliquées pour limiter le transfert passif (par les mains, la machine, les manchons,...) des bactéries ....

Les mains, véhicules des bactéries

 

Les staphylocoques, principales bactéries à l'origine des mammites cliniques et subcliniques chez la chèvre, sont présents naturellement en surface des muqueuses, de la peau de la mamelle et des trayons et se développent au sein des plaies, des lésions cutanées.

 

Suite à la manipulation des mamelles des animaux au cours de la traite, les mains du trayeur deviennent à leur tour porteuses de bactéries et vont les véhiculer d'un animal à l'autre. Ce risque devient particulièrement important lorsque l'on est amené à intervenir sur des chèvres atteintes de mammites cliniques ou présentant des infections staphylococciques cutanées (sortes de petits boutons avec parfois formation de croûtes et ulcération). De là, l'importance de s’occuper de ces animaux en dernier et de se laver les mains ensuite.

             

La contamination des manchons trayeurs

 

La machine à traire et plus particulièrement les manchons peuvent également être contaminés (ce sont des sources ou réservoirs de bactéries que l'on qualifie de secondaires) et participer à la transmission passive des bactéries.

Une étude réalisée par Woolford en 1980 montre qu’un manchon contaminé (ici, par un staphylocoque doré) peut transférer les bactéries et contaminer les 6 animaux qui  se succèderont ensuite au même poste de traite.

               

La contamination de la surface des manchons trayeurs fait suite :

  • au contact avec la peau contaminée de certains animaux
  • à l'excrétion de bactéries dans le lait des chèvres infectées

 

Des conséquences pratiques

Mécanismes de transmission des infections mammaires

 

Photos D. Bergonier (Service Pathologie de la reproduction, ENVT)

  • L'ordre de traite

 

L’instauration d’un ordre de traite limitera considérablement les risques de transmission des infections. C’est pour cela aussi que les chèvres atteintes de mammites cliniques et qui excrètent des bactéries en grand nombre doivent être traites à part.

                

  • Le nettoyage et l'entretien de la machine à traire

 

Il faut également nettoyer régulièrement la machine à traire et entretenir le matériel de traite. Le changement régulier des manchons permet de disposer d’un matériel de bonne qualité tant sur le plan fonctionnel (au cours du temps : modification de la souplesse des manchons, déformation,...) qu'hygiénique (moins de fissures, même infimes, donc un nettoyage plus complet).