La résilience des systèmes bovins viande face aux aléas
Des éleveurs témoignent sur leurs stratégies gagnantes
Plusieurs façons d'être résilients
Les systèmes bovins viande sont d'autant plus sensibles aux aléas qu'il leur faut du temps pour s'adapter aux crises et aux nouvelles donnes. En traitant les résultats d'exploitations suivis sur 9 ans en continu dans les Réseaux d'élevage INOSYS, cette étude met en évidence les facteurs de résilience. Il n'y a pas de recette unique, mais des modes de pilotage des exploitations qui rendent plus robustes ou flexibles face aux aléas de toutes sortes. 3 modes de pilotage des élevages se distinguent.
Les « Economes » basent leur résilience sur la maîtrise des charges et sur les performances du troupeau. Les « Résilients par la bonne Valeur Ajoutée » se distinguent par un niveau de valorisation des produits supérieur à la moyenne. C’est lié aux débouchés et à la commercialisation dans des filières de qualité. Les « Résilients par la Productivité du travail » ont des tailles d’exploitation et de troupeau plus importantes et maîtrisent les coûts et les investissements.
Le raisonnement doit se faire au niveau global du système et respecter quelques règles :
- l’efficacité technique du troupeau et des surfaces est un point majeur pour affronter les aléas. De nombreuses exploitations de taille moyenne basent leur résilience sur des politiques très strictes concernant la conduite animale et des surfaces.
- l’autonomie des exploitations est un argument aussi bien pour faire face aux aléas climatiques que pour résister aux fortes variabilités des prix des intrants.
- le raisonnement des investissements doit se faire dans une logique d’équilibre entre la productivité et la maîtrise des charges.
Visionner des témoignages d'éleveurs
Vidéos établies au sein du dispositif INOSYS-Réseaux d'élevage
Chambres d'Agriculture et Idele-Institut de l'élevage