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La filière viande bovine aux États-Unis (459-juillet-août)

Performante et offensive

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Ultra-compétitive et déjà omniprésente sur le marché mondial, la filière étatsunienne se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Frappée à court terme par une crise de disponibilités, elle s’attend à plus long terme à bénéficier de la reconstruction de son cheptel et du développement de nouveaux débouchés, en Asie mais aussi en Europe.

1ers producteurs, 4èmes exportateurs mais aussi 1ers importateurs, les États-Unis occupent une place incontournable sur le marché mondial de la viande bovine. La compétitivité de la filière étatsunienne est assurée par une optimisation des coûts des systèmes en amont comme en aval, mais aussi par des formes d’organisation propices à une bonne adéquation de l’offre à la demande et par l’émergence de redoutables géants mondiaux des viandes.

 

À l’heure actuelle, la production étatsunienne se trouve dans un creux de cycle de capitalisation/décapitalisation qui émousse momentanément sa compétitivité. Les sécheresses répétées et les prix bas des dernières années ont jeté les bases du manque d’offre actuel, qui a fait littéralement exploser les cours depuis début 2014. En outre, l’incitation par les prix à la rétention des femelles a encore accentué la pénurie qui pourrait persister encore deux ans. Mais la nouvelle recapitalisation devrait entraîner une reprise de production à partir de 2018 et un rebond des exportations de près de 40% à l’horizon 2024 selon l’USDA !

 

L’essentiel de ces volumes supplémentaires s’écoulera sur les marchés asiatiques, dont les frontières s’ouvriront encore un peu plus à la faveur du TPP (Trans-Pacific Partnership), sur lequel se sont mis d’accord 12 pays de la zone Pacifique début octobre 2015, dont les États-Unis. L’accès au marché européen, aujourd’hui limité par des barrières tarifaires et non-tarifaires, pourrait également être facilité si le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) entrait en vigueur.

 

Pour conquérir les marchés européens et asiatiques, aux exigences souvent supérieures à la législation étatsunienne, les opérateurs ont su mettre en place des démarches privées encadrées par l’État. Nul doute qu’ils sauront valoriser leurs atouts pour tirer profit de ces nouvelles opportunités, dès lors que l’accès à ces marchés sera sécurisé par des accords de libre-échange.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.