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Le marché mondial de la viande bovine (457-mai)

La production peine à suivre la demande, les prix flambent

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Les quantités de viande bovine échangées sur le marché mondial ont battu un nouveau record en 2014. Toutefois, la production est restée nettement inférieure à la demande : le manque de viande aux Etats-Unis et la croissance économique asiatique ont contribué à faire exploser les prix, alors que la production dans les traditionnels bassins exportateurs est restée limitée. Seule l’Inde a significativement accru ses volumes de production, se hissant au rang de 1er exportateur mondial.

Les volumes échangés sur le marché mondial ne cessent de voler de records en records depuis 2012. Selon nos estimations, les exportations des 10 principaux fournisseurs auraient ainsi gagné 9,5% en 2014, après un bond de près de 12% en 2013. La FAO donne une progression du même ordre tous fournisseurs confondus (+8%). Le commerce de viande bovine dépasserait ainsi 14% de la production mondiale, un niveau jamais atteint !

 

Pourtant, la production des 10 plus grands pays producteurs a très peu progressé en 2014 selon nos estimations. La FAO fait même état d’une stabilité parfaite de l’offre globale dans sa dernière publication de début mai 2015.

 

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner de la flambée des prix sur le marché international. Elle est surtout spectaculaire aux États-Unis où les prix du bouvillon ont pris 25% entre janvier 2014 et avril 2015, mais également en Australie et au Brésil. En fait, il n’y a que l’UE pour être restée à l’écart de ce mouvement, toujours empêtrée dans la crise économique et peu positionnée à l’exportation sur pays tiers. La dévaluation de l’euro par rapport au dollar états-unien devrait ouvrir de nouvelles opportunités, même si celles-ci tardent encore à se concrétiser.

 

En 2015, la production ne devrait encore progresser que marginalement. Les hausses attendues en Amérique du Sud et en Inde seront à peine suffisantes pour compenser les baisses prévues en Chine, aux États-Unis, en Australie ou en Union Européenne. Alors même que la FAO et l’USDA se rejoignent pour anticiper une progression de la demande mondiale, certes un peu atténuée par rapport à ces deux dernières années. Il serait surprenant que les prix se replient rapidement dans cette situation de marché !

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.