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2014 : l'année économique laitière. Perspectives 2015 (454-février)

2014, du rebond de la production... à l'équilibrisme en 2015

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Benoît Rubin (Institut de l'Elevage)
A la veille de la suppression des quotas laitiers, 2014 a mis en évidence l'exceptionnel potentiel de production européen. L'UE occupe désormais une position centrale dans l'équilibre des marchés mondiaux. 2015 s'annonce comme une année encore plus incertaine que les précédentes.

De très bonnes conditions fourragères, un prix du lait stimulant et des cheptels étoffés ont provoqué dans toute l’UE un bond sans précédent de la collecte laitière et du produit lait.

 

Les exploitations laitières françaises n’ont pas été en reste. Elles ont pu ainsi, notamment les spécialisées, améliorer leur revenu agricole avant impôt et charges sociales et, pour les autres, limiter l’effet de la baisse des produits viande et grandes cultures. Des résultats bienvenus pour renflouer les trésoreries et affronter des conjonctures moins favorables.

 

Partout la transformation laitière a poursuivi ses investissements au moins au même rythme que depuis 2008. En France, la concentration se poursuit et les investissements concernent toujours prioritairement les ingrédients secs pour valoriser l’afflux de lait attendu dans les 5 ans. En 2014, les transformateurs ont vécu une année compliquée et contrastée selon les produits. Ils ont dû en début d’année arracher avec difficulté des hausses de tarifs à la grande distribution, ensuite gérer l’afflux de lait supérieur aux débouchés du moment, puis affronter le retournement des marchés des ingrédients laitiers.

 

2014 a mis en lumière la position centrale qu’occupe désormais l’Union européenne dans l’équilibre des marchés mondiaux. Avec les États-Unis, elle est LE grand bassin laitier excédentaire en mesure de répondre à la demande croissante des grands bassins déficitaires. Cela ouvre des opportunités aux opérateurs, mais cela présente aussi des risques de déséquilibres croissants des marchés. Car la fin des quotas libère un important potentiel de production qui réagira désormais au seul signal prix du lait et des intrants. De plus, elle exacerbe la compétition entre les bassins, les transformateurs et les éleveurs…

 

2015 s’annonce comme une année encore plus incertaine que les précédentes, tant les facteurs déterminant l’équilibre des marchés sont nombreux. Amorcé cet hiver, le redressement des marchés sera-t-il durable ? Face à cette incertitude, nous évaluons les impacts de deux scenarii de conjoncture au 2ème semestre, un morose et un plus favorable, sur le niveau de la production européenne.

 

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