Le revenu des exploitations ovines - 2023

Après la flambée des prix de 2022, les intrants sont globalement restés chers en 2023, à l’image des aliments achetés, pour lesquels le recul des prix des céréales a été annulé par les hausses sur d’autres catégories. Les prix des engrais ont continué à progresser sur la campagne végétale (+26% de juin à mai), de même que de nombreux autres postes, comme l’électricité (+13%) et les frais vétérinaires (+5,5%), alors que la seule baisse significative concerne les carburants (-8,5%).

Globalement si l’IPAMPA ne progresse que de 0,3% pour la production allaitante (année civile), la hausse représente +5,8% sur la campagne laitière (1er octobre au 30 septembre). Après des inquiétudes en début d’année, les conditions météorologiques de l’année 2023 se sont finalement révélées plutôt favorables, permettant aux éleveurs allaitants de limiter les achats de concentrés et de fourrages à leurs niveaux « habituels ».

Par ailleurs, le prix des agneaux a connu une nouvelle hausse, mais moins marquée que les années précédentes : +3,5% selon la cotation FranceAgriMer (prix moyen pondéré des régions).

Pour les élevages laitiers, les éleveurs ont connu une revalorisation sans précédent du prix du lait, de l’ordre de +12% pour le lait livré en production conventionnelle d’après les données FranceAgriMer. Mais cette évolution n’a pas toujours permis de compenser l’augmentation des charges que les éleveurs ont enregistré au cours de la campagne 2023, du fait de la poursuite de la hausse du prix des matières premières et des achats d’aliments suite à la sécheresse de l’été 2022.