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La méthanisation en élevage bovin : un éventail de possibilités

Publié le par Hervé Gorius (CRA Bretagne), Thierry Charroin (Institut de l'Elevage), Gaëtan Leborgne (C.A. Aisne (02)), Florine Gervais (C.A. Orne (61)), Lerouge Adélaïde (C.A. Calvados (14)), Anne Le Gall (C.A. Moselle (57)), Diane Pasquier (C.A. Charente (16)), Sophie Tirard (CRA Bretagne)
Le biogaz est une énergie essentiellement produite à partir de biomasse agricole. Il représente un peu moins de 5% du mix de production d'énergies renouvelables en 2023. L’objectif est de multiplier par 5 sa production d’ici 2030. Vous recherchez une synthèse des différentes technologies de production de biogaz en élevage bovin ? Cette plaquette devrait répondre à quelques-unes de vos questions.

Avant tout, estimer son potentiel de production de méthane

La première étape d’une étude d’un projet de méthanisation consiste à déterminer le potentiel de production de biogaz de l’exploitation. Pour un élevage, il faut partir du volume de déjections mobilisable en lien avec le système fourrager. Selon le type de méthanisation, on peut y ajouter des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), des cultures dédiées dont le tonnage global ne doit pas dépasser 15%, voire des déchets d’opportunité.

Pour quelle technologie opter ?

En système lisier, une couverture de fosse avec récupération du biogaz est la solution nécessitant le moins d’investissement et le moins de travail mais pour une production d’énergie limitée. Dans certains cas, la micro-méthanisation permet de mieux valoriser la production de gaz du lisier grâce à un petit digesteur chauffé, tout en restant à un niveau d’investissement modéré. Méthaniser en mélange des matières liquides et solides nécessite des investissements plus conséquents mais permet une production de biogaz plus importante. La valorisation énergétique se fait soit par cogénération (un moteur au biogaz alimente une génératrice produisant de l’électricité et génère de la chaleur valorisable), soit par injection (le biogaz est épuré en biométhane avant injection dans le réseau). Le volume de gisement disponible, la possibilité de se raccorder au réseau de gaz, la part de travail disponible et la capacité de financement du projet sont des éléments déterminants pour le choix du type de méthanisation.

Le digestat, un coproduit de la méthanisation aux réels atouts agronomiques

Quel que soit le type de méthanisation, la production de biogaz génère du digestat. Il représente 90% des volumes entrants et il est désodorisé. Il a de réels atouts agronomiques qui permettent des économies d’engrais minéral. Les conditions de stockage et les techniques d’épandage sont soumises à des obligations réglementaires.

S‘informer auprès des éleveurs déjà équipés avant de se lancer

Mettre en place un projet de production de biogaz nécessite d’être bien accompagné, de se former, de valoriser les retours d’expériences et d’être ouvert au dialogue pour aborder le sujet avec les interlocuteurs locaux.

 

Un dispositif partenarial associant des éleveurs et des ingénieurs de l’Institut de l’Élevage et des Chambres d’agriculture pour produire des références sur les systèmes d’élevages.

Ce document a été élaboré avec le soutien financier de

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.

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