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Poids et prix de vente des animaux Charolais en 2022

Publié le par Christèle Pineau (Institut de l'Elevage), Francis Bougarel, Justine Robert (C.A. Cher (18)), Valentine Navereau (C.A. Côte d'Or (21)), Claude Vincent (C.A. Indre (36)), Frédérique Marceau (C.A. Nièvre (58)), Christelle Veau (C.A. Nièvre (58)), Thierry Lahemade (C.A. Saône et Loire (71)), Stéphane Brisson (C.A. Loire (42)), CIALYN
Ce document présente la synthèse globale des prix payés aux éleveurs et des poids de vente des animaux commercialisés en 2022 dans le bassin Charolais. Elle a été réalisée à partir de 410 796 bovins de race charolaise parmi les 580 112 données commerciales fournies par les organismes intervenant su rle bassin chaolais. Le traitement de ces données, l'analyse et la rédaction de ce document ont été réalisés par l’équipe des conseillers bovins viande INOSYS-Réseaux d'Elevage Charolais.

En 2022, la pénurie constatée de JB a entraîné une hausse marquée des prix du maigre tout au long de l’année :

  • Les broutards légers (moins de 335 kg), se sont négociés en moyenne à 3,24 € / kg, avec une hausse régulière tout au long de l’année.
  • Les broutards lourds et repoussés (de plus de 335 kg) se sont commercialisés en moyenne à 3,22 € / kg. Après une forte hausse jusqu’en avril (+ 0,57 € / kg), les cours se maintiennent à un haut niveau dès septembre jusqu’à la fin de l’année (3,37 € / kg soit + 0,74 € / kg / 2021).
  • Les taurillons maigres, se sont vendus à 3,25 € / kg en mai-juin puis 3,07 € / kg en juillet-août.

La demande italienne en broutardes est restée forte en 2022. Pour celles millésimées 2021, la valeur moyenne a gagné 124 € / tête, avec un poids supérieur de 7 kg (352 kilos). Celles millésimées 2022 ont vu leurs prix par tête augmenter de 168 €/tête à poids équivalent. Pour les génisses maigres plus âgées, les effectifs diminuent légèrement et atteignent 7 700 ventes. Le prix de vente du kilo vif a augmenté (+ 0,43 €), le poids moyen a progressé de 12 kg, ce qui a permis une forte progression du prix moyen de l'animal par rapport à 2021 (+ 205 € / tête).

La situation de pénurie d’offre sur le marché européen du jeune bovin se poursuit en 2022. Toutefois, les effectifs ont augmenté et dépassé la barre des 34 500 têtes pour le bassin charolais. Le jeune bovin charolais du bassin charolais s'inscrit dans une production de taurillon lourd, avec un poids moyen de 445 kg. Entre 2021 et 2022, le prix à la tête a augmenté de 469 €. La barre symbolique des 5 € / kg carcasse a été atteinte en septembre.

Les abattages de vaches allaitantes se sont maintenus sur le bassin charolais en 2022 (62 795 femelles commercialisées, soit + 0,5 %). La hausse des cours a été plus marquée sur le 1er semestre, puis a atteint un plateau en septembre autour de 5,23 € / kg carcasse. De 4,25 € / kg carcasse en janvier, le prix des vaches de réforme est passé à 5,25 € / kg carcasse en décembre. Le poids moyen s’est maintenu (447 kg carcasse).

En parallèle, le nombre de vaches maigres a fortement diminué (- 2 046 par rapport à 2021). A poids constant, 699 kilos, leur prix à la tête s’est renchéri de + 28 % / 2021 pour atteindre 1 794 € (+ 398 € / tête).

La production de génisses finies a poursuivi son recul (- 602 génisses). Les prix ont augmenté fortement au 1er trimestre (+ 0,45 € / kg carcasse), boostés par la demande intérieure. En moyenne, le prix du kilo carcasse des génisses de plus de 28 mois a augmenté de 21 % par rapport à celui de 2021 : 5,13 € / kg carcasse au lieu de 4,24 € / kg carcasse. Les effectifs de jeunes génisses « babynettes » ont baissé de 12 % par rapport à 2021 pour atteindre 2 694 têtes. Le prix a lui aussi augmenté : en moyenne 4,95 € / kg pour 325 kg carcasse.

Les effectifs de bœufs sont repartis à la baisse en 2022 (≈ 1376 animaux commercialisés). Ils se sont commercialisés à 5,15 € / kg carcasse en moyenne (2538 € / tête).

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.