Le revenu des exploitations ovines - 2022
2022 marquée par une nouvelle flambée des prix des intrants et par une nouvelle sécheresse estivale
Après la reprise de l’inflation en 2021, l’année 2022 a connu une envolée des prix des matières premières suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La hausse la plus spectaculaire concerne les engrais (+72% sur la campagne végétale de juin à mai), devant les carburants (+58% sur l’année civile) et les aliments achetés (+24% et +25% en ovins viande et lait).
L’IPAMPA progresse d’une année sur l’autre de +18,5% sur l’année civile pour la production allaitante et de +17,7% sur la campagne laitière (octobre 2021 - septembre 2022).
La sécheresse qui a sévi sur l’ensemble de l’Hexagone a de nouveau affecté plus particulièrement le quart nord-est du pays, où des achats d’aliments ont été nécessaires dès la campagne 2022. Dans les autres régions, les reports de stocks fourragers de 2021 ont le plus souvent permis de passer l’été, mais l’hiver a démarré avec des stocks limités et toute l’attention se porte désormais sur les conditions météorologiques de 2023.
Côté produits, le prix des agneaux issus des troupeaux allaitants a connu une nouvelle hausse, de 8,3% par rapport à 2021, selon la cotation FranceAgriMer (prix moyen pondéré des régions). On enregistre également une hausse du prix du lait, plus forte en Nouvelle-Aquitaine qu’en Occitanie (+3,9 et +2,0% selon FranceAgriMer), mais qui est également loin de couvrir l’évolution des charges.