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Le revenu des exploitations Bovins lait 2022

2022 amplifie les tendances : les écarts de revenu se creusent entre et au sein des systèmes laitiers

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
2022 amplifie les tendances : les écarts de revenu se creusent entre et au sein des systèmes laitiers

Jamais, entre les six groupes d’exploitations étudiées, nous n’avions observé de telles différences de revenu ! Selon nos estimations, les systèmes avec lait et cultures de vente situés en plaine obtiendraient en 2022 un revenu moyen près de quatre fois supérieur à celui des systèmes spécialisés bio de plaine (93 000 €/UMOex contre seulement 23 000 €/UMOex). Pour une majorité de systèmes les tendances 2021 devraient se confirmer voire s’amplifier : hausse des revenus en conventionnel et baisse en lait bio. En revanche, les exploitations laitières en AOP des montagnes de l’Est verraient leur courbe de tendance s’inverser. Orientés à la hausse depuis 2016, leurs revenus s’effriteraient en moyenne à 32 000 €/UMOex, tout en restant supérieurs de 25% à ceux des autres massifs montagneux.

Les exploitations spécialisées bio de plaine et celles des montagnes AOP de l’Est, se heurtent à la même réalité comptable : les hausses de valeurs des produits vendus en 2022 (lait et viande bovine), ne permettraient pas de compenser l’augmentation des charges mises en œuvre pour les produire, qu’elle soit liée à la hausse des prix des intrants où aux achats exceptionnels dus à la sécheresse. En effet le prix du lait dans ces filières démarquées s’est bien moins apprécié qu’en filières dites « conventionnelles » : -3 €/ 1000 l en bio, +30 €/1 000 l en AOP de l’Est et +75 €/1 000 l pour le lait standard.