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Les derniers résultats du réseau INOSYS Réseaux d'élevage caprins sont en ligne dans l'observatoire

Publié le par Nicole Bossis (Institut de l'Elevage), Claire-Lise Faggion (Institut de l'Elevage), Christine Guinamard (Institut de l'Elevage)
Les résultats 2021 des exploitations caprines suivies dans le cadre du dispositif INOSYS Réseaux d'élevage caprins sont disponibles. Les tableaux de bord du dispositif Inosys Réseau d’Elevage présentent les résultats 2021 de 160 exploitations suivies par les techniciens des Chambres d’Agriculture, des Contrôles Laitiers et des Syndicats caprins. Ces exploitations caprines laitières ou fromagères sont réparties en fonction des combinaisons de production et des zones géographiques. Découvrez-les en consultant notre tableau de bord web.

Chez les livreurs, Forte hausse de revenu chez les polyculteur eleveurs

La conjoncture caprine 2021 est marquée par une augmentation du prix du lait payé (+4%), et un IPAMPA lait de Chèvre en hausse (+ 8,9% entre 2020 et 2021). 
Avec les fourrages de qualité moyenne récoltés en 2020 et des épisodes de froid, les lactations ont démarré difficilement en 2021. Elles se sont redressées ensuite avec des températures clémentes en période estivale et l’incorporation des fourrages du printemps 2021 dans l’ensemble de meilleure qualité. Mais ces tendances masquent une grande hétérogénéité entre élevages, en particulier dans les systèmes « foin » avec des valeurs alimentaires pas toujours au rendez-vous.
Chez les livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest (2,2 UMO, 334 chèvres sur 67 hectares), les volumes livrés progressent de 6%. Associée à l’augmentation du prix du lait, cette hausse de la production permet de contenir la flambée du prix des intrants. Ramené à l’UMO exploitant, le résultat courant des livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest enregistre une hausse de 2%, il s’élève à 32 100 € par UMO exploitant. 

A l’inverse, le résultat courant des livreurs et bovins viande (2,2 UMO, 267 chèvres sur 94 hectares) diminue de 13% pour s’établir à 29 500 €/UMO exploitant. Si la conjoncture viande bovine s’améliore, les volumes de lait livrés sont stables et le produit d’exploitation n’augmente que de 4%. Ce qui ne suffit pas à compenser la forte hausse des charges.

Après plusieurs années de baisse des revenus, les livreurs et cultures de vente (2,9 UMO, 319 chèvres sur 166 hectares) atteignent des revenus jamais égalés avec de bons rendements et des cotations élevées. Le résultat courant moyen des systèmes « livreurs et cultures de vente » (UMO, chèvres sur hectares) s’établit à 49 400 €/UMO exploitant.

 

Chez les fromagers fermiers, hausse de revenu chez ceux qui ont augmenté leur prix de vente

Après une année 2020 éprouvante, les fromagers fermiers retrouvent en 2021, une campagne de commercialisation normale mais perturbée par la hausse du prix des aliments pour l’élevage et par celle des emballages, de l’électricité et des carburants pour la transformation et la commercialisation. Ils doivent augmenter le prix de leurs fromages pour maintenir leur revenu.

Les fromagers fermiers du Sud Méditerranée (2,1 UMO, 62 chèvres et 28 000 litres transformés) ont bien augmenté leur prix de vente (+10%) et leur résultat courant par UMO exploitant progresse de 29% pour s’établir à 25 500 €/UMO exploitant. Les fromagers fermiers des autres régions (3,1 UMO, 148 chèvres et 111 000 litres transformés) n’ont pas augmenté le prix de leurs fromages mais voient leurs charges fortement progresser. Ils enregistrent une diminution de leur résultat courant par UMO de 16%, résultat qui s’établit à 27 400 €/UMO exploitant. Quant aux fromagers bios, ils améliorent leur résultat courant de 4% avec une augmentation de leur valorisation et une bonne maitrise des charges.


L’analyse détaillée de l’année 2021 est complétée par une analyse pluriannuelle (2016-2021). 

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