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Résultats des élevages ovins laitiers, Pyrénées-Atlantiques - Repères techniques et économiques 2020

Publié le par Emmanuel Morin (Institut de l'Elevage), Jean Beudou, Bixente Doyhenard, Isabelle Haïçaguerre (C.A. Pyrénées Atlantiques (64)), Sandrine Merlin (C.A. Pyrénées Atlantiques (64)), Odile Sallato (C.A. Pyrénées Atlantiques (64)), Carole Versavaud (C.A. Pyrénées Atlantiques (64)), Catherine de Boissieu (Institut de l'Elevage)
Cette synthèse présente les résultats techniques et économiques des exploitations ovines laitières suivies au cours de la campagne 2020 au titre du dispositif INOSYS Réseaux d’élevage et du programme Cap Protéines. Localisés dans le bassin de production du fromage AOP Ossau-Iraty, les éleveurs suivis sont également engagés dans la filière IGP agneaux de lait des Pyrénées.

Contrairement à l’année précédente, le printemps et l’été 2019 ont été relativement favorables à la constitution de stocks de fourrages pour la campagne 2020. Par la suite, les bons résultats de reproduction ont permis d’avoir des mises bas groupées et un bon démarrage de la production laitière. Enfin, l’hiver 2020 particulièrement doux a été favorable au pâturage des brebis. Dans ce contexte, le volume de lait produit par les éleveurs suivis a progressé de +2 % en moyenne.

Pour les élevages qui livrent leur lait, la productivité laitière des troupeaux s’est légèrement accrue à 190 litres par brebis présente en moyenne (+2 %). Dans le même temps, le prix du lait a également progressé de 2 % pendant que le montant des charges opérationnelles atelier par brebis présente diminue de 6 %. Il en découle une progression de 10 % en moyenne de la marge brute par brebis, qui avec l’aide ovine s’établit à 156 € en moyenne. Concernant les résultats d’exploitation, le produit brut est stable, et compte tenu d’une baisse des charges (hors amortissements et frais financiers) et des annuités, les éleveurs enregistrent une hausse de 5 % de leur revenu disponible, à 28 600 €/UMO exploitant.

Pour les élevages en transformation fromagère fermière, le nombre d’exploitations suivies sur les deux dernières campagnes est trop faible pour pouvoir indiquer des évolutions. Pour ces élevages, le lait est valorisé autour de 2 150 €/litre. Il en découle une marge par brebis presque deux fois plus importante que les éleveurs qui livrent leur lait, malgré une productivité des troupeaux plus faible et des charges opérationnelles plus importantes (166 litres et 131 € par brebis présente). L’efficacité économique à l’échelle de l’exploitation est également meilleure : l’EBE représente 40 % du produit brut en moyenne. Et avec un endettement limité, le résultat disponible le résultat disponible demeure élevé, 40 000 € en moyenne.

Pour les livreurs, comme pour les fromagers, le coût de production (2 230 et 3 824 €/1 000 litres) est supérieur au total des produits affectés à l’atelier ovin lait (1 836 et 3 194 €/1 000 litres) ; la rémunération permise est inférieure à l’objectif, autour de 1,0 et 1,5 SMIC/Umo exploitant.