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L'année économique caprine 2020 Perspectives 2021 (Dossier Économie n° 518 - Mars 2021)

Dossier Économie de l'Élevage n° 518 - Mars 2021

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage)
Au prix d'efforts de tous ses acteurs et d'abord des éleveurs, la filière laitière caprine a plié sous les fermetures de débouchés (RHD, rayons à la couple, marchés de plein air...), mais a vite rebondi en France. Si bien que sur 2020 la collecte aura progressé de +4% d'une année sur l'autre malgré la sécheresse qui a affecté la plupart des régions caprines.

Tout irait bien dans le meilleur des mondes caprins possibles ? Malheureusement, le constat n’est pas si simple. D’une part le marché du chevreau a considérablement pâti à Pâques 2020, avec des stocks de congelé qui ont affecté le marché tout le reste de l’année. Si les ventes de chevreaux représentent en moyenne 1% à 3% du produit caprin (selon que les éleveurs engraissent ou non), la dévalorisation se traduit directement sur le revenu. D’autre part, les producteurs fermiers ont dû dépenser une énergie considérable pour trouver ou créer des circuits alternatifs. Enfin, beaucoup d’éleveurs ont une nouvelle fois été affectés par la sécheresse estivale et tous sont touchés par la hausse des prix des aliments achetés et de l’énergie depuis la fin 2020, qui s’est accentuée début 2021. Les revenus estimés pour 2020 sont cependant en hausse pour presque tous les systèmes, l’atelier caprin permettant éventuellement de compenser les baisses des autres ateliers, bovins viande ou grandes cultures.

2021 restera compliqué avec la situation sanitaire que l’on connaît. Mais les perspectives semblent toujours positives pour la filière caprine, malgré la hausse des matières premières, la dévalorisation du chevreau et les aléas climatiques plus fréquents. Le contraste est frappant avec la situation en Espagne (prix et collecte en berne), et aux Pays-Bas où la filière fait face aux à des contraintes environnementales de plus en plus drastiques.