Résultats économiques des fermes laitières de l'Ouest - 2019/2020
Des repères pour se situer - 2019/2020
Des fermes de grande dimension aux résultats économiques supérieurs à la moyenne
Les fermes du réseau Inosys BL Ouest sont différentes de la moyenne observée en Pays-de-la-Loire et Bretagne. Elles se caractérisent notamment par une forte productivité de la main d’œuvre. Celle-ci s’explique à la fois par une production par vache supérieure (+600 l/VL) et par un nombre d’animaux par UMO plus important (+9 VL/UMO) que la ferme laitière moyenne de l’Ouest (Agreste RICA, 2018. traitement Idele). Ces différences s’observent également sur le volet économique. A titre de comparaison, les exploitations du réseau INOSYS obtenaient en 2018 un résultat courant presque 2 fois supérieur à la moyenne, s’expliquant par à un produit brut plus élevé et une meilleure efficacité économique.
Bovin lait spécialisé conventionnel (Bretagne, Pays-de-la-Loire) | Inosys Réseau d'élevage 2018 (33 fermes) | Agreste (OTEX 45) |
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SAU | 101 ha | 89 ha |
UGB lait | 119 | 106 |
Lait vendu/UMO | 293 000 litres | 257 000 litres |
Produit brut/UMO | 150 000 € | 135 000 € |
EBE hors main d'oeuvre/Produit brut | 41% | 35% |
Résultat courant/UMO exploitant | 27 200€ | 14 700 € |
*Echantillon de 181 fermes, représentatif de 14 770 fermes en Bretagne et Pays-de-la-Loire, soit 33% des exploitations françaises (OTEX 45)
En 2019, les exploitations du réseau INOSYS ont peu évolué structurellement (MO, SAU, SFP). En revanche, on observe une hausse des livraisons par point de collecte (+ 30 000 litres) due en partie à une augmentation du nombre de VL (+3 VL) et à une amélioration de la production par vache (+200 l/VL). Nous assistons donc à une augmentation de la production sans augmentation des capacités productives (foncier).
La hausse des volumes livrés couplée à une amélioration du produit lait (entre +15 à +20 €/1000 l en conventionnel) permet aux élevages laitiers spécialisés INOSYS d’accroître leur résultat courant d’environ 8 000 €/UMOexp, par rapport à l’année précédente.
Des systèmes laitiers aux stratégies différentes
Système maïs : Maximiser le lait par hectare
Avec une alimentation composée principalement de fourrages stockés et un tiers des fermes de l’échantillon équipées de robot de traite, l’objectif de ces exploitations est de maximiser le lait par vache et par hectare. En 2019, le prix de revient atteint 355 €/1000 l, avec un écart de plus de 40€ entre ¼ supérieur et le ¼ inférieur sur le coût du système d’alimentation (aliments achetés, charges d'approvisionnement des surfaces, charges de mécanisation et coût du foncier).
Système mixte maïs-herbe : Sécuriser avec du maïs tout en valorisant l’herbe
C’est le système le plus fréquent de l’Ouest, avec des disparités sur la conduite alimentaire (part de l’herbe pâturée) selon les conditions pédoclimatiques. Avec un prix de revient de 346 €/1000 l, la rémunération permise est de 2,4 SMIC/UMOexp en moyenne. La productivité de la main d’œuvre atteint plus de 450 000 l/UMOlait dans les exploitations aux revenus les plus élevés.
Système herbagé : Tirer parti du pâturage
Avec une stratégie économe en maximisant la valorisation de l’herbe pâturée, ces exploitations ont une meilleure maîtrise des achats de concentrés (44 €/1000 l) et un prix de revient du lait plus faible (344 €/1000 l). On observe toutefois de fortes disparités sur les charges de mécanisation, allant du simple au double selon les exploitations.
Système en agriculture biologique
Principalement situées en Pays-de-la-Loire dans notre échantillon, les fermes laitières sont, comme en conventionnel, de dimension plus grande que la moyenne. Avec un prix de revient de 450 €/1000 l, la rémunération permise atteint 3 SMIC/UMOexp en moyenne. Des résultats 2 fois supérieurs aux références régionales. Néanmoins, les charges de mécanisation et de bâtiments sont en légère hausse et s’élèvent à plus de 200 €/1000 l en moyenne.