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Résultats technico-économiques des fermes du réseau d'élevage bovin lait des zones de montagnes et piémonts d'Auvergne et Lozère

Publié le par Yannick Pechuzal (Institut de l'Elevage), Estelle Delarue (C.A. Charente (16)), Françoise Monsailler (INRAE Aurillac (15)), Yann Bouchard (C.A. Cantal (15)), Clémentine Lacour (C.A. Puy de Dôme (63)), Lucille Boucher (C.A. Puy de Dôme (63)), Claude Roche (C.A. Loire -Haute- (43)), Patricia Loubat (C.A. Lozère (48)), Jean-Louis Balme (CRA Occitanie ), Aurélien Legay (C.A. Pyrénées Atlantiques (64) - C.A. Landes (40))
Sur la conjoncture 2018, 51 fermes laitières ont été suivies par les ingénieurs références des Chambres d’Agriculture du Cantal, de la Corrèze, de la Haute Loire, de la Lozère et du Puy-de-Dôme. La centralisation des données technico-économiques issues de ces suivis par l’Institut de l’élevage permet d’apporter un éclairage particulier sur les systèmes laitiers de cette région.

Les dimensions moyennes des exploitations suivies

 

En 2018, les 51 exploitations suivies exploitent 107 ha de SAU, composée à 93 % de SFP où l’herbe domine nettement et conduisent un cheptel de 104 UGB. La livraison de lait, pour les élevages laitiers spécialisés, est de 453 000 litres (de 152 000 l à 942 000 l). Les systèmes mixtes bovins lait et bovins viande livrent en moyenne 354 000 litres de lait et produisent 14 400 kg de viande vive.

 

29 000 €/UMO de revenu disponible en moyenne sur les cinq dernières années

 

Le revenu disponible moyen s’établit à 28 800 €/UMO exploitant pour un résultat courant moyen de 20 900 €. Les bonnes performances de ces exploitations n’excluent pas des écarts considérables au sein de l’échantillon. Ainsi le revenu disponible varie du simple au triple (de 16 400 €/UMOex à 49 000 €/UMOex) entre le tiers inférieur et le tiers supérieur.

L’amplitude des résultats économiques (10000 €/UMOex) sur la période étudiée est essentiellement due aux variations des conjonctures laitières. Le prix de vente du lait dont la moyenne s’établit à 362 €/1 000 l a accusé une baisse de 60 €/1 000 l entre 2014 et 2016 soit dix fois plus que la variation constatée sur les charges courantes (6 €/1 000 l maximum entre 2015 et 2018).

 

Un coût de production 2018 de 600 €/1 000 L 

 

Pour l’exercice 2018, sur 51 ateliers laitiers suivis, le coût de production moyen atteint 600 €/1 000 l. Sans surprise, les postes travail, mécanisation, achats d’alimentation, bâtiments et installation s’avèrent les plus impactants. La conjoncture laitière plutôt correcte (371 €/1 000 l) et le niveau d’aide (114 €/1 000 l) ne permettent cependant pas de couvrir les charges. De ce fait la rémunération permise moyenne s’établit à 1,4 SMIC/UMOex et pour atteindre 2 SMIC, le prix de revient est de 429 €/1 000 l. À échantillon constant entre 2014 et 2018 (41 ateliers laitiers) l’évolution du coût de production moyen est relativement minime (+13 €/1 000 l). Les fortes variations du prix du lait entraînent en revanche des niveaux de rémunérations permises et des prix de revient très variables.