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Résultats des élevages ovins laitiers, bassin Roquefort 2018

Repères techniques et économiques 2018

Publié le par Emmanuel Morin (Institut de l'Elevage), Jean-Christophe Vidal (C.A. Aveyron (12)), Nathalie Rivemale (C.A. Lozère (48)), Lauréline Drochon (Confédération Roquefort), Bruno Liquière (Confédération Roquefort), Gilles Noubel (Unotec), Jean-Claude Mathieu (EDE Tarn (81)), Catherine de Boissieu (Institut de l'Elevage)
Au cours de la campagne 2018, 30 exploitations ont été suivies par les organismes techniques et les Chambres d’agriculture au titre du Socle national INOSYS Réseaux d’élevage. Cette synthèse présente les résultats techniques et économiques d’élevages, qui dans la plupart des cas produisent du lait destiné à la production de fromage AOP Roquefort.

La campagne 2018 a démarré avec des stocks de fourrages limités en quantité et hétérogènes en qualité. Et si l’automne 2017 a été relativement clément, par la suite le printemps pluvieux et l’été particulièrement chaud et sec n’ont pas été favorables à la pousse de l’herbe et au pâturage. Néanmoins, les éleveurs suivis enregistrent une nette progression des volumes de lait livrés : +14% en moyenne, alors qu’elle n’a été que de 6% pour l’ensemble des éleveurs qui livrent aux fabricants de Roquefort. Cette évolution s’explique par l’augmentation de la productivité laitière des troupeaux : 325 litres par brebis présente (+8%) et dans une moindre mesure, du nombre de brebis présentes. Au niveau économique, la progression des charges d’alimentation directe (+9%) est en partie compensée par une baisse des autres charges opérationnelles ; la marge brute de l’atelier augmente de 9% en moyenne, à 282 € par brebis présente.

 

Au niveau des résultats d’exploitation, l’évolution de la production laitière explique en grande partie la hausse du produit brut (+8%). Mais on constate dans le même temps une progression des charges opérationnelles (+5%) et de structure (+15%). L’évolution du prix des matières premières, des quantités de concentrés liée à l’augmentation de la productivité laitière, mais surtout les investissements réalisés ces dernières années pour améliorer les conditions de travail (salle de traite, distribution des aliments …) expliquent cette évolution. Au final, le résultat disponible progresse très légèrement, à 29 700 € par UMO exploitant (+1%).

 

En lien avec l’augmentation des volumes de lait, le coût de production et le produit de l’atelier ovin diminuent respectivement de 2 et 3%. Le prix de revient du lait reste nettement supérieur au prix du lait : respectivement 1 043 et 942 € / 1 000 litres ; la rémunération permise par les produits est stable, à 1,6 SMIC par UMO exploitant.