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Résultats 2018 des exploitations caprines laitières et fromagères

Synthèse annuelle des données des Réseaux d'élevage INOSYS

Publié le par Nicole Bossis (Institut de l'Elevage), Laura Etienne, Christine Guinamard (Institut de l'Elevage)
Cette synthèse présente les résultats techniques et économiques 2018 des exploitations caprines laitières et fromagères suivies dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux d’élevage. En 2018, les données de 203 exploitations ont été recueillies par les techniciens des Chambres d’agriculture, des Contrôles Laitiers et des Syndicats caprins : 130 exploitations sont suivies au titre du Socle National, les autres grâce à des financements régionaux.

La conjoncture caprine 2018 est marquée par une progression marginale du prix du lait payé (+0,4 %), et un IPAMPA lait de Chèvre qui poursuit son augmentation (+ 2,8 % entre 2017 et 2018). Les systèmes produisant leur foin ont passé une campagne sans histoire. La plupart des exploitations, à l’exception de quelques élevages du Centre-Val de Loire, ont récolté suffisamment de stocks au printemps. Dans le Sud Est, les lactations 2017-2018 ont bien démarré mais la sécheresse d’été et d’automne a pénalisé le pâturage au point de raccourcir les lactations.

 

Chez les livreurs, des revenus majoritairement en hausse chez les spécialisés, en baisse chez les diversifiés 

Avec une augmentation des volumes de production et un coût alimentaire plutôt bien maîtrisé, la marge des ateliers livreurs est orientée à la hausse. Le revenu disponible des livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest, plus de 300 chèvres (2,5 UMO, 413 chèvres sur 70 hectares) enregistre une hausse de 2%, il s’élève à 39 100 € par UMO exploitant. Les livreurs spécialisés du Sud Est (1,7 UMO, 227 chèvres sur 54 hectares) voit leur revenu disponible progresser de 14 % pour s’établir à 25 100 €/UMO exploitant. Avec une marge de l’atelier quasi stable et des charges de structure en forte hausse, les livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest, moins de 300 chèvres sont les seuls à voir leur revenu disponible diminuer de 28 %.

L’EBE des systèmes « livreurs et cultures de vente »est en baisse de 16 % avec un atelier « cultures de vente » pénalisé par la sécheresse et un atelier caprin moins efficient que chez les livreurs spécialisé. Au final, le revenu disponible des systèmes « livreurs et cultures de vente » (3,5 UMO, 395 chèvres sur 171 hectares) chute de 15 %. Il s’établit à 29 700 €/UMO exploitant.

 

Chez les fromagers, évolution contrastée des revenus 

Quelle que soit la région (à l’exception des fromagers du Sud Méditerranée), moins de 30 000 litres), l’augmentation du litrage transformé (de 2 à 7 %) et la hausse du prix de vente des fromages (de 1 à 4 %) compensent la hausse des charges opérationnelles. Mais la hausse des charges de structure pénalise les revenus. Les fromagers fermiers des régions Bourgogne, Auvergne Rhône-Alpes et Sud-Ouest (2,9 UMO, 93 chèvres et 60 300 litres transformés) sont les seuls à voir leur revenu disponible progresser de 9%. Les autres producteurs fermiers enregistrent des baisses de revenu disponible comprises entre moins 1 et moins 12 %.