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Actualisation économique 2018 des cas-types caprins - Région Rhône-Alpes et Saône-et-Loire (livreurs)

Données économiques

Publié le par Christine Guinamard (Institut de l'Elevage), Alessio MORO (ADICE), Anne Eyme-Gundlach (C.A. Drôme (26)), Philippe Allaix (C.A. Loire (42)), Agnès Liard (C.A. Rhône (69)), Jean-Luc Nigoul (C.A. Saône et Loire (71)), Nathalie Morardet (Association de filière Caprin Auvergne Rhône-Alpes)
Ce document présente l'actualisation économique 2018 des cas-types caprins présents en Rhône-Alpes et Saône et Loire. Cette actualisation prend en compte les évolutions conjoncturelles du prix des produits (lait, viande, végétaux...) et du prix des intrants (concentrés, déshydratés, engrais, semences, produits de traitements...) et des charges de structure. Pour chacun des cas-types décrits, des données économiques permettent d'apprécier les résultats de l'exploitation. Un calcul du coût de production est également proposé. Les résultats proposés sont en conjoncture 2018.

En 2018, les revenus des livreurs de la région ont diminué de 12%. L’augmentation des charges (+2,8%), accentuée par la sécheresse qui a contraint de nombreux éleveurs à des achats de fourrages, n’a pas été compensée par une hausse des produits. La production fourragère a été hétérogène en quantité et en qualité : sur les prairies où une première coupe précoce a pu être réalisée, une petite seconde coupe a pu être récoltée mais sur les prairies qui avaient déjà souffert du sec de 2017, les rendements ont été faibles. Faute de stocks de report, les éleveurs ont dû acheter du foin et de la paille, à des prix très élevés.

 

En 2018, l’augmentation des volumes transformés et du prix des fromages compense la hausse des charges opérationnelles et de structure et a permis une petite progression du revenu. La sécheresse a écourté la saison de pâturage et a entamé les stocks hivernaux. Pour ceux qui n’avaient plus de stocks de report, des achats de fourrages à des prix élevés ont été faits. Les ventes de fromages ont été dynamiques jusqu’en septembre ; la fin d’année a été plus morose.