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Résultats technico-économiques des fermes du réseau d'élevage Charolais - données 2017

Publié le par Christèle Pineau (Institut de l'Elevage), Daniel Lafaye (C.A. Allier (03)), Louis-Marie de Bourayne (C.A. Cher (18)), Vincent Doal (C.A. Côte d'Or (21)), Claude Vincent (C.A. Indre (36)), Stéphane Brisson (C.A. Loire (42)), Guy Muron (C.A. Loire (42)), Frédérique Marceau (C.A. Nièvre (58)), Bruno Maugue (C.A. Puy de Dôme (63)), Thierry Lahemade (C.A. Saône et Loire (71)), Christelle Veau (C.A. Nièvre (58))
Ce document présente les résultats 2017 des fermes suivies dans le cadre du Réseau d’élevage Charolais, (soit 59 fermes à échantillon constant) ainsi que leur évolution.

Ces résultats techniques et économiques, sont répartis en fonction de la commercialisation des mâles et des femelles, à savoir :

•  19 exploitations herbagères, produisant des mâles et des femelles maigres
•  8 exploitations avec des cultures, produisant des mâles et des femelles maigres
•  11 exploitations herbagères produisant des mâles maigres et des femelles finies
•  8 exploitations avec des cultures, produisant des mâles maigres et des femelles finies
•  13 exploitations finissant l’ensemble de leurs animaux.

 

 

Entre 2016 et 2017, les structures suivies en Réseau d’élevage ont continué de s’agrandir (+ 3 ha de SAU). L’augmentation a concerné essentiellement les surfaces en herbe alors que celles en cultures sont restées stables. D’une manière globale, la taille de l’atelier bovins viande a peu varié (+ 1 vêlage / 2016). Un plafonnement du nombre de vêlages est constaté. Il se situerait autour de 70 vêlages/UMO.

 

 

En 2017, l’EBE a progressé de 2 % par rapport à 2016. Les effets cumulés d’une meilleure récolte en céréales et d’une amélioration de la conjoncture bovine sont à l’origine de l’augmentation du produit total. Les charges opérationnelles sont stables : baisse des charges sur les surfaces mais hausse des charges bovines. La progression des charges de structure (+ 5 %) n’entraîne pas d’altération de l’efficacité économique des fermes du réseau : le rapport EBE sur produit brut reste stable à 36 %.

 

 

Pour 2017, des évolutions contrastées selon la spécialisation des producteurs et inversées par rapport à celles de 2016 :

Pour les systèmes avec cultures : malgré une baisse des aides et une hausse des charges de structure réduites, l’EBE s’est amélioré. C’est l’augmentation des produits (cultures et bovins) et la maîtrise des charges opérationnelles qui ont permis cette progression de l’EBE (+ 4% chez les naisseurs-engraisseurs et + 7% chez les polyculteurs qui produisent des mâles maigres et des femelles finies).

 

 

Pour les herbagers, deux tendances distinctes :

• Chez les producteurs de mâles maigres et femelles finies : l’EBE s’est maintenu. La baisse des aides et la hausse des charges ont été compensées par l’activité de production (bovins et cultures).

• Chez les producteurs de maigres : l’EBE s’est détérioré (- 7 %). Le produit (hors aides) ne progresse pas, les aides diminuent et les charges de structure augmentent.

L’ensemble des coûts de production a ainsi augmenté entre 2016 et 2017 : de 0,5% à 7% selon les groupes, de 4,2 % en moyenne, passant de 357 € à 372 € pour 100 kilos de viande vive produite.

 

 

Ainsi, l’amélioration des prix de vente n’a pas permis un redressement de la rémunération de la main-d’oeuvre : en moyenne, celle-ci est en baisse sur les systèmes mâles maigres mais se redresse légèrement pour les systèmes mâles finis.

 

 

- En option comptable, elle reste assez souvent comprise entre 1,0 et 1,8 smic/ UMO BV (26 élevages sur les 51). Elle baisse en moyenne de 8% pour l’ensemble des 38 élevages en mâles maigres alors que les 13 élevages en mâles finis ont vu leur rémunération augmenter en moyenne de 10%.

- En option « trésorerie », elle est plutôt dans une fourchette de 1,5 à 2,5 smic/ UMO BV (27 élevages sur les 51) pour une moyenne globale à 2,22 smic/ UMO BV.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.