INOSYS Réseaux d'élevage Publications Détail article 

Les prévisions de revenus pour l’année 2022 - Lait AOP et conventionnel Bourgogne Franche-Comté

Publié le par Franck Lavedrine (Institut de l'Elevage), Marie-Christine Pioche (C.A. Saône -Haute- (70)), Aurore Charpiot (C.A. Jura (39)), Audrey Lardereau (Chambre Interdépartementale d’Agriculture 25-90), Chloé Béliard (ALYSE 89), Lisa Delesse (ALYSE 45), Laurent Lefèvre (C.A. Saône et Loire (71))
Les équipes Inosys Réseau d'Élevage bovin lait Franche-Comté et Galacsy pour la Bourgogne se sont associées pour effectuer un travail de prévision de revenus des exploitations laitières pour l’année 2022. Elles ont réalisé des simulations sur six cas-types représentant les principaux systèmes en lait conventionnel et AOP de la région. Chaque année, une actualisation permet de prendre en compte l’évolution de la conjoncture (prix, productivité, effectif VL, rendements …). Ces travaux sont issus de constats et d’hypothèses. Au-delà de chiffres précis, l’objectif est de dégager des tendances d’évolution.

L’année 2021 avait été qualifiée d’année exceptionnelle par son caractère pluvieux et par des prix agricoles à la hausse. Le même qualificatif peut être conservé pour 2022 mais cette fois en raison d’un déficit hydrique estival marqué, de prix agricoles qui ont poursuivi leur hausse mais aussi de charges qui n’ont cessé de progresser tout au long de l’année pour atteindre des niveaux jamais connus.

En lait conventionnel de plaine, l'année 2022, peut être classée dans les bonnes années pour les systèmes lait dominants et lait céréales. Mais c’est aussi l’année de tous les extrêmes. Les repères sont bousculés et il est encore difficile de mesurer tous les impacts de cette inflation. On aborde 2023 avec des niveaux de charges jamais connus qui nécessitent des prix de vente tout aussi élevés.

En AOP, la hausse du prix du lait plus modérée n'a pu couvrir l'explosion des charges amplifiée par la sécheresse estivale. L’efficacité globale demeure néanmoins très bonne (autour de 40%) mais l’impact sur les revenus dépend des baisses de production et de l'importance du déficit fourrager.