Aujourd’hui en France, la viande caprine est considérée comme un sous-produit du lait de chèvre et est peu mise en valeur. Elle représente 6 100 tonnes équivalent carcasse (Chiffres clés du GEB, 2021), environ la moitié % étant représentée par de la viande de chevreau. Elle constitue un enjeu clé pour la production de lait de chèvre car elle permet de valoriser un grand nombre d’animaux : environ 669 000 têtes en 2020 dont 80 % de chevreaux.

Malgré tout, de nombreux éleveurs ont du mal aujourd’hui à valoriser leurs chevreaux, notamment en raison de difficultés liées à l’organisation du ramassage des chevreaux ou de leur abattage, et à la concentration du marché du chevreau sur certains bassins traditionnels (Poitou-Charentes, Centre-Val de Loire, Rhône-Alpes, Sud-Est…).

Outre le manque à gagner, cette situation est susceptible de favoriser l’euthanasie de chevreaux dès la naissance chez certains éleveurs, avec un risque de dégradation de l’image de la filière au regard des enjeux sociétaux actuels. Il semble donc nécessaire que la valorisation des chevreaux retrouve une place plus importante dans les élevages afin de mieux répondre aux attentes sociétales.