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[Valcabri] L’engraissement des chevreaux

Résultats des enquêtes qualitatives en élevage réalisées dans le cadre du projet ValCabri

Publié le par Nicole Bossis (Institut de l'Elevage), Laurence Tiphine
Menées auprès de 60 éleveurs en 2019, ces enquêtes avaient pour objectif de mieux cerner le profil des éleveurs ayant choisi d’engraisser des chevreaux à la ferme, ainsi que leurs pratiques.

Une conduite des chevreaux et des chevrettes identique dans 60%  des élevages

Dans les autres élevages, les différences concernent :

  • la thermisation du lait uniquement pour les chevrettes
  • l’utilisation du lait non commercialisable uniquement pour les chevreaux

 

Mais une grande diversité de pratiques entre élevages

  • La séparation avec la mère : la moitié des éleveurs séparent très rapidement les chevreaux des mères à la mise bas, comme ils le font pour des raisons sanitaires, pour les chevrettes. Les autres les enlèvent entre 12 et 48 heures après la naissance voire plus tard.
  • La gestion du colostrum, une petite moitié des éleveurs les laissent sous les mères. Les autres leur distribuent le colostrum avec des modalités diverses : nature du colostrum (maternelle ou de mélange), quantité distribuée, nombre de distribution par jour et nombre de jours de distribution...  Près de 30% des éleveurs thermisent le colostrum.

 

Allaitement des chevreaux

L’utilisation de poudre de lait reste le mode d’allaitement le plus répandu puisqu’il concerne 37 % des élevages. Le lait non commercialisable est utilisé dans 27 % des élevages, en particulier dans des ateliers de chevreaux légers chez des éleveurs livreurs. 15 % des élevages utilisent du lait de chèvre commercialisable, et 20 % laissent les chevreaux sous les mères. Ces deux dernières modalités concernent en majorité des éleveurs fromagers fermiers qui produisent des chevreaux lourds et très lourds, dont certains souhaitent écrêter le pic de production au printemps.