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Facteurs d'érosion des évaluations génétiques
Les travaux conduits dans l’équipe de l’UMT eBIS ont permis de démontrer que la surestimation des index génomiques des jeunes animaux s’expliquait par l’association à grande distance sur le génome entre les marqueurs et les gènes responsables d’une part de la variabilité génétique d’un caractère. En effet, la structure même de la population bovine, avec un nombre de pères relativement réduit par génération, génère des associations entre zones du génome éloignées, pouvant même être situées sur des chromosomes différents. Dans ce contexte, ces associations à grande distance entre les marqueurs et l’expression des caractères ne sont pas transmises à la génération suivante, ce qui diminue la précision des estimations effets des marqueurs. C’est pourquoi une nouvelle approche a été mise au point, pour introduire dans les évaluations un « facteur d’érosion » appliqué individuellement à chaque animal génotypé et sans performances. Ce facteur est d’autant plus fort que les individus sont éloignés de la population de référence (animaux génotypés et avec phénotypes). Il permet de tenir compte de la diminution de la précision des effets des marqueurs et d’ainsi éviter la surestimation des meilleurs animaux. L’article présente deux méthodes permettant de calculer les paramètres associés à ce facteur d’érosion et à intégrer dans une évaluation génomique.
Des facteurs d’érosion ont été introduits dans toutes les évaluations génomiques Single Step mises en œuvre en France pour les bovins laitiers depuis 2022, et il en sera de même fin 2024 en bovins viande, lorsque les index Single Step seront diffusés.