Analyse pluriannuelle de la production issue des exploitations de grands ruminants de Guyane 2014
Années 2010-2012
Cette publication présente dans les premières pages un tableau de bord départemental et une analyse des principaux facteurs de production de l’élevage de gros bovins fournisseurs de viande locale ainsi que des propositions de pistes d’améliorations techniques.
Dans un second temps, sont présentées les données pluriannuelles issues des trois systèmes bovins présents en Guyane : les repères techniques et les résultats économiques 2012 issus de l’échantillon Réseau au regard des données des trois campagnes précédentes.
Des volumes produits et commercialisés localement en progression
Au niveau des élevages, la tendance structurelle est à la capitalisation de cheptel afin de couvrir davantage le marché local (moins de 20% actuellement) sur un département à très forte croissance démographique (>3,5% annuel). La consommation de viande bovine reste modeste en Guyane, autour de 8 kg/habitant, loin derrière celles de porc et de volailles.
Depuis 2012, les changements apportés sur les mesures locales du POSEI ont contribué significativement à augmenter les volumes commercialisés via une structure organisée. Cela représente désormais trois quarts des tonnages produits localement.
Importance de disposer de critères techniques repères
En termes techniques, les données collectées auprès des 17 exploitations herbagères de l’échantillon bovins viande des Réseaux de Références témoignent d’une maîtrise perfectible des facteurs d’élevage (conduite de la reproduction, gestion des prairies, complémentation, conduite sanitaire,…) qui permettrait d’améliorer, à cheptel constant, la production locale de près de 30%.
Les résultats techniques sont présentés sur les trois dernières campagnes (2010 à 2012), par type d’exploitation, en couvrant les différentes phases de la trajectoire d’installation « classique » observée en Guyane : détenteur de bovins (<25 vaches et <35 ha), éleveur avec réserve foncière en cours de valorisation forestière, grands domaines bovins (>150 ha et > 180 vaches)
Les performances de production par UGB ou à l’hectare suivent le même gradient : de 70 à plus de 250 kg de viande vive produite annuellement par hectare, selon le type d’exploitation.
Des marges de progrès existent
Sur le plan économique, les marges brutes sont très corrélées aux performances techniques et varient de 390 à 1 000 €/UGB sur la campagne 2012. Le poids des aides y est prépondérant (de 50 à 75% de la marge brute). Les coûts de production restent élevés en raison du niveau de productivité observée dans les élevages. Hors rémunération de la main-d’œuvre et du capital, ils se situent en moyenne triennale autour de 500 €/100 kg de viande pour les Grands Domaines Bovins.
Comme en témoignent les résultats de quelques élevages du dispositif, des marges de progrès existent et engendrent de réels gains économiques. Un exemple pour illustrer cela sur le critère de la reproduction : passer de la situation actuelle à un vêlage tous les 400 jours permet d’améliorer de 50% l’Excédent Brut d’Exploitation des exploitations bovines de Guyane.
Le renforcement des moyens d’accompagnement technique des éleveurs est un gage pour l’avenir qui contribuera certainement à atteindre l’objectif des responsables professionnels pour le secteur de l’élevage bovin, à savoir la couverture de 30% du marché local de viande à échéance 2020.
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Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.