Réseaux de références en élevage DOM Publications 

Résultats technico-économiques 2013 et évolutions pluriannuelles des petits ruminants des Antilles - Guyane

Réseaux de Références en Elevage POSEI France - 2014

Publié le par Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Marylène Madassamy (CabriCoop), Frédéric Galan, Arnault Villaret (Institut de l'Elevage)
Publiée par le Réseau de Références Petits Ruminants des Antilles-Guyane, cette plaquette présente l'évolution pluriannuelle (de 2011 à 2013) des résultats d'élevages caprins viande (Guadeloupe) et ovins viande (Martinique).

Les élevages du Réseau Petits Ruminants des Antilles se caractérisent par de très petites structures : 7 ha de SAU et 30 chèvres en Guadeloupe, 11 ha de SAU et 80 brebis en Martinique. Les systèmes alimentaires sont très variés, du "0 pâturage" au pâturage des reproductrices comme des jeunes sevrés. L’affouragement en vert est fréquemment pratiqué en Guadeloupe, moins en Martinique, et le recours aux stocks fourragers toujours très peu développé. La chèvre Créole est couramment utilisée mais souvent croisée avec différentes races à orientation bouchère, alors que la brebis Martinik est la seule utilisée.

Les bons résultats de reproduction observés en 2011 se sont dégradés en 2012 puis 2013, du fait de difficultés individuelles (précarité foncière, attaques de chiens, etc.) ou collectives (délais de ramassage et de paiement). Les consommations moyennes de concentré par kg de carcasse produit sont de l’ordre de 10 kg en Guadeloupe et de 15 voire 20 kg (en 2013) en Martinique, avec une très forte diversité de résultats liée à la disponibilité des ressources fourragères mais aussi aux performances de reproduction des élevages. En Guadeloupe, le prix du kg de carcasse a légèrement progressé au cours des 3 années (13,5 €/kg en 2013), alors qu’il a reculé en Martinique avec le développement de la vente d’agneaux sevrés (9,5 €/kg en 2013). Le coût alimentaire (achats d’aliments et frais de surface fourragère) progresse dans les deux départements en 2013, à 7,1 €/kg en Guadeloupe et 8,3 €/kg en Martinique, et les marges moyennes par reproductrice sont respectivement de 202 € et 112 €.

Les résultats des fermes de références de petits ruminants des Antilles-Guyane laissent entrevoir de fortes marges de progrès, compte-tenu du potentiel des surfaces et des types génétiques. Mais la concrétisation de ce potentiel suppose une certaine stabilisation des « fondamentaux » des élevages (accès au foncier, lutte contre la prédation et le vol, etc.), voire des filières (approvisionnement en reproducteurs, délais de ramassage et de paiement). La taille des ateliers reste le principal facteur limitant le revenu des éleveurs, dont le montant peut être fortement réduit voire annulé par le moindre aléa. L’association avec un ou plusieurs autres ateliers (verger, maraîchage, canne, etc.) permet de sécuriser les exploitations.

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