Identification électronique Ovine - Résultats des projets de pré-déploiement 2008-2010

En 2008, le Ministère de l’Agriculture a souhaité disposer d’une expertise sur le pré-déploiement de l’identification électronique (RFID) dans la filière ovine, en vue de l’arrivée obligatoire de ce type d’identification chez les petits ruminants à l’horizon 2010. 6 zones de projets pilotes, impliquant de nombreux partenaires dans 40 départements, ont été mis en œuvre afin d’obtenir des références techniques sur l’utilisation de cet outil en conditions réelles.

En élevage, le premier point a été l’acquisition de données importantes sur les chantiers de bouclage et la pose de boucles sur les animaux sur les animaux, qui ont permis l’élaboration de documents d’appui et de conseil pour les chantiers qui auront lieu dans le cadre de l’obligation règlementaire et notamment pour les chantiers d’électronisation ; les applications de la RFID en lien avec les logiciels de gestion de troupeau ont aussi été l’objet d’évaluations.

Chez les opérateurs de l’aval, l’étude des valorisations a porté sur le chargement/déchargement des ovins pour les centres de rassemblement, l’utilisation de lecteurs portables par les opérateurs commerciaux lors des chantiers de collecte, et le renforcement de la traçabilité à l’abattoir via la saisie du numéro sur la chaîne d’abattage.

Les projets de pré-déploiement dans la continuité des projets pilotes (2005-2008) ont montré que pour tirer profit de l’identification électronique, il est en premier lieu absolument nécessaire de maitriser façon optimale la contention des animaux tant au niveau du dispositif de lecture qu'en amont et en aval de celui-ci. La plus-value de l’identification électronique passe également par une maîtrise de la lecture, du transfert des numéros, et de la valorisation finale (traitement informatique ou association avec des automates de tri ou de pesée). Ces projets ont également mis en évidence la prédominance des applications en lecture fixe dans de nombreux secteurs. Assurer l’intégration des lecteurs dans les structures existantes est un point fondamental pour l’optimisation des lectures. Enfin, l’utilisation de standards techniques est nécessaire pour garantir l’interopérabilité des matériels et la valorisation de la RFID à l’échelle de la filière.

Après deux ans de projet de pré-déploiement, la RFID est d'abord perçu comme une contrainte règlementaire; les perspectives d'applications en tant qu'outil potentiel pour les éleveurs et pour les opérateurs de l’aval étant encore fragiles au regard des faiblesses des exemples valorisations expérimentés et d'un marché de la lecture électronique encore mal défini (peu de matériels de série en ce qui concerne les dispositifs de lecture combinés). La RFID pourra faciliter la gestion des informations d’identification et de traçabilité individuelle par les acteurs de la filière, lorsque celle-ci deviendra obligatoire à l'horizon 2011.