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Une nouvelle UMT pour la génétique des petits ruminants !

Publié le par Virginie Clément (Institut de l'Elevage), Hélène Larroque (INRAE - GenPhySE)
L’UMT sur la sélection génétique des petits ruminants renouvelle son projet pour les 5 prochaines années (2023-2027) et devient l’UMT STAR pour Sélection génétique pour la Transition Agroécologique des petits Ruminants. Basée à Toulouse, l’UMT regroupe des chercheurs et ingénieurs de INRAE et de l’Institut de l’Elevage (IDELE).

Le changement climatique soumet les élevages à de fortes contraintes, mais son impact se ressent particulièrement en petits ruminants dont les cheptels sont majoritairement localisés dans le sud de la France et dont les productions sont souvent sous signes officiels de qualité (AOP, AB). Les conséquences sont visibles au niveau de l’animal comme au niveau de ses ressources alimentaires dont la disponibilité et la qualité deviennent plus variables.

Face à ces problématiques, les éleveurs de petits ruminants s’engagent de plus en plus dans la transition agroécologique. La sélection génétique peut avoir un rôle clé dans cette transition en proposant des animaux plus résistants et résilients, avec un impact moindre sur l’environnement. Dans cet objectif, les partenaires de l’UMT STAR proposent des travaux autour de 3 axes :

1) Sélectionner « Un animal multiperformant », capable de faire face au changement climatique et de contribuer à la transition agroécologique. Il s’agit d’étudier les critères de sélection de demain pour répondre à un double enjeu :

  • Améliorer la résilience de l’animal pour une meilleure adaptation à son environnement (résistance aux maladies, longévité) ;
  • Améliorer son efficience, pour un animal productif plus économe, capable de valoriser les ressources locales (efficience alimentaire), dans un contexte de stress thermique (thermotolérance).

2) Concevoir « Une sélection des populations adaptée » à l’évolution du contexte d’élevage, en particulier l’impact environnemental et l’évolution des demandes sociales et sociétales, avec :

  • La définition de nouveaux objectifs de sélection ;
  • L’étude de l’impact de l’environnement sur l’animal pour une meilleure compréhension des interactions génotype-environnement, et de leurs conséquences (compromis entre fonctions) ;
  • L’étude de nouvelles stratégies de prise en compte des leviers génétiques dans les populations.

3) Amplifier « L’appui d’outils et de méthodes » pour soutenir les travaux des deux premiers axes avec :

  • Le suivi et la participation au développement de nouveaux outils de phénotypage (autopesée, micro capteurs, spectres moyen infrarouge du lait, …) ;
  • Le perfectionnement des méthodes et modèles d’évaluations génétiques ;
  • La participation à l’évolution des outils génomiques et le développement de leur utilisation.

Ce programme repose sur une action transversale dont le but est de mettre en place un réseau d’échanges s’appuyant sur les autres UMT dont les travaux portent sur les petits ruminants, ainsi que sur des compétences hors UMT dans des domaines variés tels que les systèmes d’élevage, l’économie, les sciences humaines, ou les outils numériques. L’objectif de cette action est de définir quel sera le contexte de l’élevage des petits ruminants dans les années à venir, et d’étudier quelques scénarios possibles afin d’alimenter et orienter les travaux de l’UMT.

La responsabilité du ministère en charge de l’agriculture ne saurait être engagée.