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Les chiffres de l’insémination par l’éleveur en 2020

Publié le par Denis Faradji (Institut de l'Elevage), Sandra Dominique (Institut de l'Elevage)
Quelles sont les caractéristiques des inséminations réalisées par les éleveurs IPE ? L’insémination par l’éleveur au sein de son troupeau est une pratique qui continue de progresser chaque année, notamment dans les troupeaux de grande taille. En 2020, 5 394 éleveurs IPE, soit 6% de plus que l’année précédente, ont enregistré 795 824 inséminations totales, c’est 10% de plus qu’en 2019.

Les chiffres de l’insémination par l’éleveur en 2020

En 2020, 5 394 éleveurs réalisent eux-mêmes, les inséminations bovines dans leurs troupeaux.

Quelles sont les caractéristiques des inséminations réalisées par les éleveurs IPE ? L’insémination par l’éleveur au sein de son troupeau est une pratique qui continue de progresser chaque année, notamment dans les troupeaux de grandes tailles.

En 2020, 5 394 éleveurs IPE, soit 6% de plus que l’année précédente, ont enregistré 795 824 inséminations totales, c’est 10% de plus qu’en 2019.

 

La part de l’activité inséminations par l’éleveur sur l’année civile 2020

En 2020, ce sont 795 824 inséminations qui ont été réalisées par 5 394 éleveurs dans leurs troupeaux. Cela représente 12% de l’activité insémination animale en France sur cette année civile.

On note une augmentation de plus de 69 000 inséminations par l’éleveur (IPE) par rapport à 2019, soit + 10%. L’évolution du nombre d’inséminations premières IPE est équivalente à l’évolution du nombre d’inséminations totales IPE, soit +10%.

Le nombre d’éleveurs ayant enregistré des inséminations IPE a augmenté de 6%. Pour 67% des éleveurs IPE, c’est une activité d’insémination exclusive, aucune femelle n’est inséminée dans son troupeau par une entreprise de mise en place.

 

Comparaison de l’activité des entreprises de mise en place et des éleveurs-inséminateurs

L’activité insémination animale est en baisse progressive depuis plusieurs années. Entre 2019 et 2020, le nombre d’inséminations a baissé de 2,7%. Les entreprises de mises en place historiques sont toujours à l’origine de la majorité des inséminations réalisées et enregistrées, malgré une baisse de leur activité de 4,3%, par rapport à 2019, au profit des inséminations réalisées par les éleveurs IPE.

 

Typologie des inséminations par l’éleveur en 2020

En nombre d’inséminations IPE réalisées, les taureaux les plus utilisés sont de race Prim’holstein et Blanc Bleu. Ils comptabilisent 75% des inséminations IPE en 2020.

En proportion, les races de taureaux laitiers les plus utilisées en IPE sont les taureaux Rouge scandinave, Jersiais et Bruns avec respectivement 31%, 21% et 16% de leurs inséminations effectuées par des éleveurs inséminateurs. Pour les taureaux Rouge scandinave, ce sont des inséminations réalisées en croisement laitier.

Pour les taureaux de races allaitantes, en proportion, les plus utilisés sont les taureaux Angus, Blanc bleu et Hereford avec respectivement 33%, 21% et 19% de leurs inséminations réalisées en IPE. Pour ces trois races, ce sont en grande majorités des inséminations de croisement terminal sur femelles laitières.

79% des inséminations IPE sur femelles laitières sont réalisées sur des Prim’holstein, 9% sur des Montbéliardes et 5% sur des femelles laitières croisées. Pour les IPE sur femelles allaitantes, 56% sont faites sur des Charolaises, 18% sur des Limousines puis 10% sur des Blondes d’Aquitaine.

Comme vu dans l’article sur l’utilisation de la semence sexée en 2020, le nombre d’inséminations réalisées en semence sexée a augmenté cette année. Ce regain d’activité est aussi visible chez les éleveurs inséminateurs. Cette année, et pour la première fois, autant d’IA totales ont été réalisées en sexée à l’échelle nationale qu’à l’échelle des IA totales IPE, soit 8% des IA totales. En 2020, 40 322 inséminations totales supplémentaires ont été réalisées avec de la semence sexée.

 

Situation démographique et géographique des élevages IPE

Les éleveurs IPE se retrouvent majoritairement dans les grands troupeaux (+ 80 femelles inséminées). Leur nombre augmente plus aussi dans ces classes de troupeaux de grande taille.

On retrouve principalement des élevages IPE dans certains départements où la densité d’élevages est moins forte et donc avec un service des entreprises de mise en place plus difficile à assurer ou dans des zones où les troupeaux sont de grande taille.

Cadre réglementaire de l’insémination par l’éleveur

Pour bien connaître le cadre de la pratique de l'insémination par l'éleveur au sein de son troupeau, une plaquette à destination des éleveurs et des techniciens est proposée par l'APCA et l'Institut de l'Elevage.

Pour assurer la traçabilité de la semence des reproducteurs, la réglementation demande que les entreprises de mise en place déclarent les IA dans le SIG (Système d'Information Génétique) dans un délai de deux semaines et les éleveurs inséminant au sein de leur troupeau dans un délai d’un mois.

Le délai moyen d’enregistrement dans le SIG des inséminations IPE est de 17 jours, et se réduit de 2 jours par rapport à 2019. Toutefois, même si ce taux s’améliore de 2 points/2019, encore 20% des IA IPE sont déclarées hors délai.

Les articles relatifs à cette activité sont présentés dans cette plaquette, en deux parties :

  • la déclaration préalable à l'activité d'insémination
  • l'enregistrement des inséminations (IA) dans le SNIG au fil du temps.

Elle est téléchargeable ici.