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Replay "Santé et conditions de travail dans un contexte de prédation"

Publié le par Antoine Doré (INRAE), Ludovic Martin (LMAE), Lionel Venezia (MSA Languedoc), Charlotte Dehays (Institut de l'Elevage), Sophie Chauvat (Institut de l'Elevage)
En France, la prédation des troupeaux d'animaux d'élevage est un enjeu important pour les éleveurs et bergers, en particulier dans les zones de montagne. L'augmentation rapide et parfois intense de la pression de prédation sur les troupeaux domestiques les a obligés à s'adapter en changeant drastiquement leurs méthodes de travail. Malgré les mesures mises en place par les pouvoirs publics (chiens de protection, aides financières,…), la cohabitation entre les prédateurs et les activités d'élevage peut entraîner de réels impacts sur la santé et les conditions de travail des éleveurs et bergers.

 

 

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La prédation est très liée au territoire, avec des ressentis divers et complexes. Elle impacte à la fois la réalisation du travail, les risques professionnels et toutes les dimensions de la vie personnelle  des éleveurs et des bergers qui développent alors un sentiment de perte de maîtrise de leur activité. Le mal-être des gardiens de troupeaux est correlé aux nombres d'attaques subies mais plus encore à l'impact de la prédation sur la vie de la personne et aux efforts déployés pour préserver le troupeau des attaques souvent sans garantie de succès. Quelques fois, les attaques "potentielles", même lorsqu'elles n'ont pas lieu, génèrent une angoisse forte qui centre les travailleurs sur des missions sécuritaires.

La MSA propose, selon les départements, un accompagnement en contexte de prédation. Dans le Languedoc, trois axes sont privilégiés :

  • le soutien des professionnels victimes de la prédation qui repose sur de multiples services de la MSA (santé et sécurité au travail, actions sanitaire et sociale, médecins, réseau des sentinelles, etc.) ;
  • des réunions "débat" qui initient des réflexions autour de l'organisation et des conditions de travail ;
  • la mise en dialogue des éleveurs et bergers avec les institutions dans le territoire.

Pourtant bien réels, les effets de la présence du loup sur la santé des éleveurs, éleveuses et bergères, bergers, constituent un sujet de société peu documenté. Deux scientifiques du laboratoire Agroécologie, innovations et territoires (AGIR) du centre INRAE Occitanie-Toulouse ont publié une étude financée par la Mutualité sociale agricole (MSA) intitulée « Étude socio-anthropologique sur les effets de la présence du loup sur la santé des éleveurs et bergers ». Découvrez les résultats et conclusions de ces travaux !

Pour aller plus loin vous pouvez télécharger le rapport de l'étude : Face aux loups, quels effets sur la santé des éleveurs et bergers ?

 

 

En 2022 la MSA du Languedoc a réalisé une étude sur les facteurs de risques qui peuvent affecter la santé des éleveurs pastoraux et des bergers dans l’exercice de leur activité. Un intérêt particulier a été porté sur ceux associés à la présence de la prédation et de loups dans un milieu donné.

Cette étude a rendu possible l’identification des leviers d’action et les axes à suivre pour de futures interventions en prévention des risques professionnel.

Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger le rapport complet : Synthèse : Etude sur les facteurs de risques pouvant affecter la santé des éleveurs pastoraux transhumants et des bergers. Le cas spécifique des effets associés à l'arrivée des loups.

Contacts

Charlotte Dehays (Institut de l'Elevage - UMT pastoralisme)

Sophie Chauvat (Institut de l'Elevage - RMT Travail en agriculture)