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Retour sur la journée débat sur les pesticides du 08 décembre 2016

Prise de conscience des risques pour la santé

Publié le par Gérard Servière
L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a organisé le 8 décembre 2016 une journée débat sur l'utilisation des pesticides en agriculture. Le point de vue du RMT Travail en élevage y a été présenté par Gérard Servière (voir diaporama). Pour les éleveurs, les expositions sont nombreuses car en plus des herbicides, ils manipulent des biocides pour la désinfection des bâtiments, du matériel, dans les pédiluves et utilisent certains médicaments vétérinaires contre les mycoses ou parasitoses externes (gale par exemple).

Réduite l'usage des pesticides

Réduire l'usage des pesticides st le meilleur moyen de prévenir les risques pour la santé des agriculteurs, de leur famille et des salariés. La première étape serait d'interdire et sanctionner la diffusion d'informations qui visent à minimiser de façon trompeuse les dangers des pesticides. La seconde, de concevoir et mettre au point de nouvelles conduites des cultures et des troupeaux en sachant qu'elles seront sans doute plus complexes à gérer.

 

Des matériels plus performants

Les fabricants de matériel sont incités à mieux prendre en compte les conditions d'utilisation concrètes sur le terrain, comme par exemple pour les pulvérisateurs, le contrôle des fuites, les interventions lors des pannes, le nettoyage après utilisation, etc. Des innovations technologiques (cabines sécuritaires, choix des buses, usage de sachets dispersibles, pompes doseuses, conception des bidons) et le test de leur efficience sont à développer. La praticité, l'efficacité et la sécurité des équipements de protection individuelle, tels les masques et les combinaisons de travail, sont à améliorer.

 

Mettre en place un dispositif national

 

Afin d'intégrer la prévention des risques dans l'activité des conseillers en agriculture, un dispositif collectif national avec (en plus d'une veille scientifique et technique) un volet mutualisation et échanges de pratiques, reste à créer. Les formations initiale et continue (exemple du renforcement de Certiphyto) sont également devenues prioritaires.

 

Pour en savoir plus, accédez au rapport d'expertise.

 

Antoine Lambert, agriculteur en Normandie, membre du réseau DEPHY (Démonstration, Expérimentation et Production de références sur les systèmes économes en Phytosanitaires) et président de Phyto Victimes.

"En dix ans, j'ai réussi à réduire de moitié les herbicides sur mon exploitation".

 "Diminuer les vrais risques ensemble".

 

Cette journée a été animée par des auteurs du rapport : I. Baldi, G. Bernadac, A. Berthet, A. Garrigou, L. Guichard, N. Jas, J.-N. Jouzel, C. Laurent, P. Lebailly, O. Samuel, P. Wavresky

 

Contact : Catherine Laurent (Inra)