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[Replay] La qualité de vie au travail du métier d'éleveur·se bovin bio comme levier pour assurer le renouvellement des générations

#Pause travail 9

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Le contexte démographique agricole est loin d’être favorable et les clichés autour du métier ont la vie dure... En parallèle, le manque de candidat·e·s à l’installation en élevage bio, notamment en bovin lait et bovin allaitant, est pour le moins inquiétant. Pourtant, pour opérer la transition agricole, le développement des fermes en agriculture biologique nous semble nécessaire. Nous nous sommes donc penchés, dans le cadre du projet BEEBBio, sur les facteurs de qualité de vie au travail de celles et ceux qui ont fait le choix de la transition et sur la façon d'appréhender la dimension "travail" en élevages bovins bio pour renforcer l’attractivité du métier.

à retenir

Les besoins identifiés pour les conseillers

La question des conditions de travail (au sens large) est présente dans l'accompagnement réalisé par les conseillers auprès des agriculteurs et des agricultrices. Toutefois, l'intégration des sujets "travail" n'est ni systématique, ni toujours consicentisée et ne suit pas une méthodologie bien définie. Les salariés savent qu'il sont davantage confrontés à la question du travail dans des fermes particulières (transformation, vente directe), lors de demandes explicites, à des moments informels "en off", à des moments spécifiques dans la vie d'un élevage (conversion, nouvel atelier...).

Souvent, l'approche des conseillers est limitée à la question du temps de travail. Or, les éleveurs·euses évoquent de très nombreux sujets : organisation du travail, planification, conciliation vie privée et vie professionnelle, efficacité du travail la qualité du travail et la reconnaissance du travail.

La conversion bio questionne le système et interroge les éleveur·euses sur leur rapport au travail.

Les conseillers on besoins de disposer d'un cadre d'analyse et d'outils afin de mieux intégrer la dimension "travail" et être en mesure de répondre aux demandes explicites d'éleveurs·euses.

 

La fierté d'être en systèmes bio pour les éleveur·euses enquêtés

Le terme "exploitant" n'est pas adapté au métiers et aux valeurs que les éleveur·euses défendent. Ils lui préfèrent les termes de paysan, producteur, agriculteur, etc.

  • L'organisation du travail est adaptée aux ressources humaines et au dimensionnement de l'outil : répartition des tâches selon l'appétence de chacun, cadre horaire relativement fixe, importance de la planification du travail ("saisonner le travail").
  • Des systèmes dimensionnés au service de la qualité de vie au travail : améliorer les performances environnementales, le bien-être animal, la Qualité de Vie au Travail (QVT) ; conduite d'un système qui les rend fiers ; mise en place de la monotraite, de vêlages groupés, de vaches nourrices, investissement dans du matériel adapté...
  • La bio comme outil de reconnaissance et de fierté : levier de reconnaissance des pratiques mises en places, bien-être de l'animal et des hommes sont liés, absence de manipulation de produits phytos, des systèmes plus autonomes et économes...

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Pour aller plus loin : https://www.produire-bio.fr

Contacts : Raphaëlle Delporte (Bio en Hauts de France) et Anne Haegelin (Frab Aura)