Deux éléments à garder à l'esprit :

               

 

 

 

Ainsi, les concentrations cellulaires du lait de tank sont un outil pour estimer la fréquence des infections subcliniques (non visibles) au sein du troupeau.

Cependant une mesure ponctuelle n'est pas complètement suffisante pour évaluer la situation sanitaire de l’élevage.

                  

Relation entre concentrations cellulaires des laits de tank (en classes) et estimation de la fréquence des infections mammaires (de Cremoux, 2002)

 

 De la chèvre au troupeau : des facteurs de variation amplifiés

 

Tous les facteurs qui faisaient varier les résultats cellulaires individuels vont se reporter à l’échelle du troupeau :

• au cours du temps, le nombre de chèvres infectées va varier. Certaines chèvres vont se tarir, d’autres seront réformées, d’autres encore vont entrer en lactation. Les entrées et sorties d’animaux auront donc une incidence sur le niveau cellulaire du lait de mélange,

               

• la sévérité des infections pourra également évoluer pendant la lactation,

                

• le stade de lactation des animaux ou leur état physiologique (période des chaleurs notamment) pourront susciter des fluctuations des concentrations cellulaires de laits de troupeau,

                

• de même la mise au pâturage devrait se traduire par une augmentation globale des concentrations cellulaires du lait de tank,

              

• on considère plus globalement que le(s) stress peu(ven)t induire une augmentation des concentrations cellulaires. On évoque ainsi l'incidence de manipulations sur les chèvres (cas par exemple de la taille des onglons en particulier si le chantier est de grande ampleur) ou de pratiques ponctuelles susceptibles de perturber temporairement les animaux (journée portes ouvertes ou plus couramment, curage du fumier).

 

En conséquence : des évolutions marquées par la saisonnalité et les pratiques d'élevage

 

Au cours du temps, les concentrations cellulaires de tank ont donc des évolutions saisonnières qui reflètent la saisonnalité de la production et des pratiques d'élevage.

Évolution moyenne des concentrations cellulaires de laits de tank sur plusieurs années : une saisonnalité marquée.

Saisonnalité de l'évolution des concentrations cellulaires de laits de tank sur plusieurs années (de Cremoux, 2002)

 

 

Pour en savoir plus :

 

de CREMOUX R. (2002) Description de la situation de la France en matière de numérations cellulaires des laits de troupeaux caprins 1995-2000. Rapport d’Etude Institut de l’Elevage. Réf. 130231021 - RM474. 50 pages.

 

de CREMOUX R. (2002) Définition de règles d’interprétation optimales des comptages de cellules somatiques de troupeaux chez la chèvre. Rapport d’Etude Institut de l’Elevage Réf. 130231022(23) - RM473. 58 pages.