Parcours 'Cohésion' : Vidéo 1/3

"Anticiper les déplacements du troupeau dans une zone difficile" (Jérôme Mercier)

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Anticiper les déplacements du troupeau dans une zone difficile - Jérôme Mercier

Contexte

Jérôme Mercier est berger salarié dans les Cévennes, sur l’estive aux Bouars (48). Il garde depuis plusieurs années sur cette même estive un troupeau de 800 brebis issues de 8 élevages différents (8 marques). Il est sur un terrain en forte pente, très fermé, à une altitude d’environ 800 m.

Jérôme doit donc faire face à deux difficultés : d’une part, le milieu est très fermé et vallonné, et d’autre part ses animaux sont issus de 8 élevages différents, de différentes races, et qui ne sont pas tous gardés le reste de l’année (avec entre autres des brebis de race Caussenardes qui, d’après le berger, ont la réputation de ne pas se mélanger). Cette vidéo nous démontre pourquoi il y a dans cette situation un fort enjeu d’avoir un troupeau en cohésion.

Synopsis

La vidéo a été réalisée en août, c’est la fin de la saison. Le troupeau que garde Jérôme est compliqué à conduire du fait de la végétation fermée, de la topographie et des difficultés à établir une cohésion. On observe ses efforts pour maintenir ses animaux groupés afin qu'ils suivent la direction choisie.

 

Pour en savoir plus sur cette vidéo  : document d'accompagnement

Pourquoi la cohésion du troupeau est-elle primordiale lorsque le troupeau est gardé ?

La cohésion est importante pour faciliter le travail du berger. Si la cohésion n’est pas faite, l’attention doit être très soutenue, le berger doit sans cesse vérifier que le troupeau est bien au complet. Des groupes de brebis peuvent se séparer du reste du troupeau et il faut régulièrement les forcer à se rassembler pour ne pas les perdre. Dans un environnement très escarpé et embroussaillé, cela devient très compliqué et peut être épuisant : comme le dit Jérôme, « on est obligés de courir ».

Un autre intérêt est également d’avoir un rythme commun du troupeau : tout le troupeau mange en même temps, chôme en même temps. Cela permet au berger de grouper les moments de pâture et les moments de chôme, et ainsi optimiser les temps de pâturage - et donc de travail de garde.

Une bonne cohésion ne signifie pas que le troupeau doit être en permanence serré : il faut parfois pouvoir le laisser s’étaler pour que les brebis mangent. Si la cohésion existe, il sera plus facile de les regrouper après.

La cohésion se crée dès les premiers jours de l’estive, et s’entretient tout au long de la saison. Dans un troupeau, il y a toujours des individualistes, mais la majorité du troupeau finit par prendre le pli. L’objectif des berger·es peut consister à obtenir cette cohésion pour des actions spécifiques : garde serrée, regroupements en parc, être régulier sur les horaires.