Vaccination vis-à-vis de la fièvre Q en élevage caprin
Impact sur l'évolution de l'infection dans un contexte d'épisode abortif
Une étude a été réalisée afin d’évaluer l’impact de la vaccination, élément clé des dispositifs de maîtrise de la fièvre Q, en élevages caprins. Elle a été conduite dans trois exploitations situées en Poitou-Charentes pendant deux campagnes, 2007 et 2008.
Dans un contexte d’avortements dus à la fièvre Q, près de 80% des animaux se sont avérés infectés et l’excrétion est apparue comme massive. Les animaux sains étaient quasiment exclusivement des chevrettes. À la campagne suivante, le nombre de cas cliniques (avortements, mortinatalité, naissance de chevreaux chétifs) est le plus souvent nettement réduit par rapport à l’année précédente. Ce sont les animaux jeunes, plus récemment infectés, qui excrètent le plus massivement.
Sur le plan vaccinal, ce sont les animaux de renouvellement, les plus à risque d’excréter l’année suivante, qui répondent le mieux à la vaccination. Ainsi, dans un contexte d’épisode d’avortements, la vaccination du pré-troupeau, et son entretien dans le temps (a minima jusqu’à renouvellement du troupeau) est une mesure essentielle pour réduire l’excrétion en élevage et participer au contrôle de la circulation de la bactérie. La vaccination doit elle-même s’inclure dans des dispositifs de maîtrise plus larges, en association avec des mesures sanitaires.