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Mise en place d’une démarche de diagnostic différentiel des avortements chez les petits ruminants en Midi-Pyrénées : enseignements du terrain

Article paru dans le cadre du Bulletin des GTV N°85

Publié le par Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage), Céline Pouget (GDS 12), Christophe Lacz (FRGTV Midi-Pyrénées)
La mise en place d’une démarche de diagnostic différentiel de première intention pour les avortements des petits ruminants a été mise à l’épreuve du terrain en région Midi-Pyrénées. Les résultats encourageants incitent à une évaluation dans d’autres contextes épidémiologiques.

Un protocole de diagnostic différentiel pour les avortements de fin de gestation chez les petits ruminants appliqué aux maladies de première intention a été testé en région Midi-Pyrénées par des structures vétérinaires motivées et volontaires, dans le cadre d’une étude pilotée par la Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire.

Un taux d’élucidation élevé sur la base du socle de maladies de première intention

Au cours des deux ans d’étude, 106 séries d’avortements ont été analysées.

Elles ont concerné majoritairement des cheptels ovins. En combinant les analyses de diagnostic direct (analyses PCR ou bactériologiques) et indirect (analyses sérologiques) et en interprétant les résultats pour l’ensemble de la série abortive (diagnostic de groupe), le taux d’élucidation des causes des séries abortives a été estimé à près de 70%. Les résultats de l’étude confirment le caractère enzootique de la chlamydiose, de la toxoplasmose et de la fièvre Q en Midi-Pyrénées et l’existence de co-infections ou co-circulations fréquentes des agents pathogènes recherchés (35%).

Un diagnostic direct essentiel

Le diagnostic direct a permis de rapporter les avortements à une cause certaine ou probable dans de nombreux cas. Pour Chlamydia comme pour Coxiella, une quantification des bactéries, lorsque l’analyse est conduite sur du mucus vaginal, devrait permettre de différencier une simple circulation de l’agent infectieux dans le troupeau d’une implication effective dans les avortements.

Des résultats sérologiques complémentaires porteurs d'information

Concernant les analyses sérologiques, les estimations de la séroprévalence, de l’intensité de la réponse sérologique et de sa dynamique sont autant d’indicateurs complémentaires permettant d’appuyer les hypothèses diagnostiques et à intégrer dans les arbres de décision. Ceux-ci doivent encore être évalués à grande échelle dans des contextes épidémiologiques variés.

OSCAR : un dispositif de suivi des causes d'avortements

Le déploiement dans les départements ou régions volontaires du dispositif Oscar (Observatoire et Suivi des Causes d’Avortements chez les Ruminants) porté par la Plateforme d’Epidémiosurveillance en santé animale devrait permettre de mettre à l'épreuve la démarche diagnostique dans des situations de terrain diverses. Des travaux doivent en outre être poursuivis pour simplifier encore les protocoles proposés et en diminuer les coûts.

Pour aller plus loin

Un ensemble d'articles ont été diffusés par le Bulletin des GTV : http://www.sngtv.org/

  •  Hors séries 2013 et 2014 sur les avortements : un ensemble d'articles, du diagnostic à la gestion des risques,
  • Des présentations aux journées des GTV sur les avortements d'origine infectieuse mais aussi nutritionnelle