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Trajectoires économiques des systèmes ovins viande

Analyse des données INOSYS 2016-2023

Publié le par Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Gilles Saget (Institut de l'Elevage), Carole Jousseins (Institut de l'Elevage), Maxime Marois (Institut de l'Elevage), Marie Miquel (Institut de l'Elevage), Théo Guffroy (C.A. Aisne (02))
Cette étude est destinée aux acteurs de la filière ovins viande, afin de les éclairer sur les trajectoires et la situation économique des élevages. Elle repose sur la valorisation des données des exploitations INOSYS Réseaux d’élevage Ovins viande sur la période 2016-2023. Cette première synthèse sur les résultats économiques sera complétée par sur trois autres analyses : structures, reproduction et alimentation. Les exploitations suivies dans le cadre d’INOSYS Réseaux d’élevage sont choisies pour leurs performances globales, dont des résultats techniques et économiques supérieurs à la moyenne française.

La période 2016-2023 avait bien débuté pour les élevages ovins viande, mais elle a ensuite été fortement perturbée : baisse de productivité en 2017 (conséquence de la sécheresse de 2016), sécheresses de 2019, 2020 et 2022, inflation des charges suite à la reprise de l’économie mondiale après la pandémie de covid et surtout après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’augmentation du prix des agneaux, très nette depuis 2020, n’a pas suffi pour compenser ces différents aléas, d’où, à l’échelle des ateliers ovins, une baisse de la rémunération permise pour le travail des éleveurs.

A l’échelle des exploitations, l’impact de cette conjoncture défavorable se retrouve dans l’évolution du revenu disponible des systèmes spécialisés fourragers et herbagers. Les pastoraux s’en sont toutefois mieux sortis, grâce à une nouvelle étape de convergence des aides découplées. Si les systèmes ovins-bovins viande ont connu une relative stabilité de leur revenu disponible au cours de la période 2016-2023, la trajectoire des systèmes ovins-grandes-cultures a été plus chaotique, avec de très bonnes années (2021 et 2022) mais d’autres beaucoup moins favorables.

L’année 2024 devrait voir une amélioration des résultats économiques des élevages… du moins pour ceux qui n’auront pas été trop fortement touchés par l’épizootie de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO).

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