Résultats techniques et économiques des fermes laitières de l'Ouest - 2020/2021
Des repères pour se situer
Plus de lait produit et une meilleure efficacité économique dans les fermes INOSYS de l’Ouest
La structure des exploitations INOSYS (y compris en bio) sont de plus grandes dimensions (SAU, UMO, UGB) que la moyenne régionale. Elles se caractérisent également par une plus forte productivité de la main d’œuvre, qui s’explique principalement par un niveau de production par vache plus élevé (+ 800 l/VL), malgré un niveau d’intensification fourragère (%maïs/SFP) plus faible.
Chez les spécialisés lait conventionnels, le haut niveau de produits par UMO couplé à une meilleure efficacité économique (EBE/PB) permet de dégager un revenu disponible supérieur de 6 000 €/exploitant par rapport à la ferme laitière moyenne de l’Ouest (RICA, 2020. traitement Idele).
Bretagne & Pays de la Loire | Inosys Réseau d'élevage 2020 Lait spécialisé conventionnel | Agreste RICA 2020 (OTEX 45, hors élevage AB ou avec présence de VA) |
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Nombre d'élevage | 35 | 140 (extrapolé : 12 142 fermes) |
UMO totales | 2,15 | 1,90 |
UMO exploitant | 1,75 | 1,63 |
SAU | 104 ha | 95 ha |
SFP (dont % maïs) | 80 ha (33%) | 73 ha (37%) |
UGB lait | 122 | 112 |
Nombre VL | 86 | 72 |
Lait vendu | 680 200 litres | 518 400 litres |
Lait vendu/UMO | 316 000 litres | 271 800 litres |
Produit Brut/UMO | 156,8 k€ | 146,7 k€ |
EBE avant MO*/PB | 41% | 39% |
Revenu disponible/UMO exploitant | 32,0 k€ | 25,9 k€ |
*EBE avant MO = Excédent Brut d’Exploitation hors salaires des salariés et charges sociales salariés et exploitants
Des systèmes laitiers aux stratégies différentes
SYSTÈMES MAÏS : MAXIMISER LE LAIT PAR HECTARE
Avec une alimentation composée principalement de fourrages stockés et près de la moitié des fermes de l’échantillon équipées de robot de traite, l’objectif de ces exploitations est de maximiser le lait par vache et par hectare pour libérer des surfaces en cultures de ventes (35% de la SAU). En 2020, le prix de revient diminue légèrement pour atteindre 343 €/1000 l, avec d’importants écarts de coût de bâtiments & installations entre les exploitations.
SYSTÈMES MAÏS-HERBE : SÉCURISER AVEC DU MAÏS TOUT EN VALORISANT L’HERBE
C’est le système le plus fréquent de l’Ouest, avec des disparités sur la conduite alimentaire (part de l’herbe pâturée) selon les conditions pédoclimatiques. Le prix de revient est égal à 362 €/1000 l. Les différences de rémunération entre exploitations s’expliquent principalement par le coût du système d’alimentation (mécanisation, achats d’aliments, approvisionnement des surfaces et foncier) avec près de 60€/1000l d’écart entre le ¼ supérieur et le ¼ inférieur (tri sur la rémunération permise exploitant).
SYSTÈMES AVEC PLUS DE 70% D'HERBE DANS LA SFP : TIRER PARTI DU PÂTURAGE
Avec une stratégie économe visant à maximiser la valorisation de l’herbe pâturée, ces exploitations ont une meilleure maîtrise des achats de concentrés (43 €/1000 l, 118 g de concentrés/litre). Le prix de revient est égal à 354€/1000 l, avec de fortes disparités sur les charges de mécanisation, allant du simple au double entre exploitations.
SYSTÈME EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE : DES FERMES PRODUCTIVES
Les fermes de ce petit échantillon sont de dimensions plus grandes que la moyenne régionale (3 UMO, 150 ha SAU, 689 000 litres vendus). Avec un revenu disponible de 41 700 €/UMO exploitant, les résultats économiques de ces fermes sont 2 fois supérieurs à ce qui est observé en moyenne par les centres de gestion. A l’échelle de l’atelier lait, la rémunération permise atteint 3,3 SMIC/UMO exploitant en moyenne avec un prix de revient de 405 €/1000 l (contre 529€ en 2020 en AB de plaine, selon le Tableau de bord - Indicateur Coût de production, CNIEL).